Diego Mythri GOUIN

Haïti : la question de la reconstruction refait surface

 

A man sits covering himself with an umbrella on the roof of a house affected by Hurricane Matthew in Port-a-Piment, Haiti. REUTERS/Andres Martinez Casares
A man sits covering himself with an umbrella on the roof of a house affected by Hurricane Matthew in Port-a-Piment, Haiti. REUTERS/Andres Martinez Casares

Vous n’avez pas  besoin d’être un expert pour savoir qu’au niveau de construction nous avons beaucoup à faire pour changer la donne. C’est toute une rééducation sur la façon dont nous devons construire dans les grandes et petites villes ; surtout dans les zones à risques, sur les côtes etc.

En Haïti la problématique de la construction s’impose en énigme qui s’en va et qui revient à chaque fois. En effet il n’y a jamais eu de solutions et des tentatives de réponse pertinentes à ce problème. Vous vous rappelez sans doute, après le tremblement de terre de 2010, les nombreux projets de construction et de reconstruction présentés par diverses organisations nationales et internationales pour mettre à neuf la capitale d’Haïti et même construire de nouveaux quartiers. Dans cet ordre d’idée, sans trop grande difficulté je peux citer :

 

  • Sans trop grande difficulté je peux citer le fameux projet CIRH (Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti) orchestré par Bill Clinton (42ème Président des Etats Unis) et le gouvernement haïtien de l’époque.
  • Ou encore le projet 16/6 qui était une initiative pilote du gouvernement d’Haïti et les Nations unies pour la reconstruction de 16 quartiers afin d’améliorer les conditions de vie à travers la participation communautaire.
  • Sans oublier les millions (environ 480 millions de dollars) de la Croix-Rouge américaine qui ont contribué à construire… six (6) maisons.

Malheureusement Haïti n’a rien, ou presque, bénéficié de concret de tous ces millions dépensés par l’Etat haïtien et les ONG sous le couvert de la reconstruction du pays.

 

Aujourd’hui encore, après le passage inoubliable de l’ouragan Matthew, de nombreuses maisons, des plantations, des routes, des ponts sont détruits. Déjà, on se passe la formule et on re-parle de reconstruction…celle de la partie Sud de la République d’Haïti cette fois-ci.

 

De quelle reconstruction parle-t-on cette fois-ci ?

C’est la question à 1 million de dollars ! Considérant que la ville de Port-au-Prince n’a jamais été reconstruite ; considérant les millions détournés dans le cadre de la reconstruction du département de l’Ouest ; considérant les mauvaises pratiques de gestion et les traits d’irresponsables dont nos dirigeants ont l’habitude de faire preuve… Il m’est très difficile de dire si vraiment on parle de reconstruction en référence aux villes desdits départements ou en référence à des situations économiques particulières qui souhaitent en profiter pour faire assurer une bonne santé à des comptes en banque tout aussi particuliers. Perspective difficile à cerner, je l’avoue.


Une catastrophe de plus sur Haïti

 

Permettez-moi de citer le célèbre chanteur français, Charles Aznavour, dans une description de notre situation après le tremblement de terre meurtrier en 2010 : « OH Dieu qu’ont-ils fait pour mériter cette peine, ils n’avaient presque rien maintenant ils n’ont rien ».

Six années après, lundi 3 octobre 2016, nous sommes frappés par l’ouragan Matthew. La partie sud d’Haïti, la plus touchée, se trouve à la merci des autres départements après cet ouragan.

2010 – 2016, même tableau

Les mêmes constats qu’en 2010. On a dû renvoyer les élections, vu l’ampleur des dégâts ! Le CEP (Conseil électoral provisoire) a organisé une rencontre avec la presse, au cours de la journée du mercredi 7 octobre, pour leur annoncer le renvoi de l’élection présidentielle et législative du 9 octobre. Mais la date n’est pas encore fixée.

Dans les médias c’est la guerre des chiffres : RFI (Radio France Internationale), qui a cité les autorités haïtiennes, parle déjà de 800 morts quand d’autres médias internationaux avancent un nombre élevé à 500. Mais déjà parle t-on d’environ 28,000 maisons détruites, et plusieurs milliers de personnes déplacées. Comme d’habitude, l’Etat haïtien, toujours aussi impuissant face à ces genre de situations, a beaucoup de mal à fixer ses idées.

Quasiment détruits, les départements du Sud et de Grand ‘Anse n’ont pas connu une pareille situation depuis une décennie, et malgré les diverses alertes sur le danger auquel sont exposés lesdits départements, aucune structure n’a été mise en place pour essayer d’anticiper les dégâts.

Les aides humanitaires sont en route et, comme en 2010, ce sont ceux les plus capables ou les moins touchés qui ravitaillent les personnes sinistrées. Sans l’aide de l’Etat effectivement.

La communauté internationale se met déjà en branle, et les besoins élémentaires sont les médicaments,  les tentes et l’eau potable.

Encore une fois cette grande solidarité dont on fait preuve, uniquement dans certaines circonstances, est vivement encouragée. Car après le départ de toutes ces délégations d’aide humanitaire, nous serons seuls et nous aurons besoin de tous les Haïtiens pour se refaire de cette accablante situation.

 

 

 

 

 


Les politiciens haïtiens investissent mal les réseaux sociaux

servais.com
servais.com

De nos jours, il est plus qu’évident que les réseaux sociaux  s’imposent  efficacement  en matière de diffusion de message, que ce soit au niveau publicitaire ou  au niveau de marketing.

Pourtant,  malgré cet évident constat, l’usage des réseaux sociaux par la classe politique traditionnelle haïtienne, dans sa démarche communicationnelle n’est pas si avisé. Rares sont les partis politiques ou les politiciens qui priorisent les réseaux sociaux  pour leurs activités  politiques.

La publication des images  projetant une multitude de foule, dont la véracité peut-être toujours mise en cause, et quelques slogans de campagne constituent, en général, le véritable usage des réseaux sociaux par le secteur politicien. D’ailleurs, la campagne électorale constitue pratiquement leur seul rendez-vous avec ce monde virtuel.

Du côté des shows radiodiffusés, bon nombre de présentateurs et d’animateurs ont déjà compris l’importance de la combinaison des médias traditionnels et des médias modernes. En dépit des problèmes de réseau dus à une certaine déficience technique et au coût élevé de la prestation de services, certains travailleurs de la presse  et des journalistes essayent, progressivement, de mieux intégrer les réseaux sociaux dans leurs métiers pour tisser davantage leurs liens avec leur public.

Si vous demeurez en Haïti, vous comprendrez à coup sûr les complications d’accès à l’Internet auxquelles j’ai fait mention ci-dessus, surtout que les prix des fournisseurs qui sont jugés trop élevés.

Vous vous demanderez peut-être si le difficile accès en question ne constitue pas un handicap pour le secteur politique ?  Je ne suis pas certain que  cette difficulté représente un obstacle  majeur dans la balance de ces derniers. L’une des raisons principales, et malheureusement je ne veux pas m’attarder dessus,  c’est la manque de structure et de formation au bureau des partis politiques eux mêmes (s’il en existe encore).

Cette défaillance, j’estime, n’est pas simplement du fait que les politiques n’envisagent pas d’embrasser les médias sociaux. Au contraire ils aimeraient bien, mais le nœud gordien c’est de trouver des professionnels en communication sociale et marketing politique pour assurer leur présence sur les réseaux sociaux.

Le renouvellement générationnel à l’intérieur des partis politiques étant inexistant, tout appel à des professionnels dans le domaine ne serait autre chose que service vendu et non une  affaire d’attachement d’idéologie ou d’appartenance politique.

L’évolution de la communication a suscité la naissance de plusieurs nouveaux métiers dans le domaine, des métiers jeunes mais qui exigent des formations sur d’autres disciplines connexes à l’ensemble des sciences de l’information et de la communication.

En pleine période électorale, je vois déjà des équipes de campagne qui veulent sortir la tête sous l’eau pour une meilleure gestion d’image de leur candidat. Ils ne sont pas nombreux à le faire avec manière, mais en tant que « content manager »  passionné de gestion d’image et de relations publiques je souhaite que ce domaine soit mieux utilisé.

 

 


Foot : Portugal et Islande, les gagnants de l’Euro 2016

 

maxifoot
maxifoot

Décidément l’année 2016 est bourrée de surprise au niveau du sport. A la fin, contre toute attente des clubs de foot et de basket sont arrivés à nous ébahir et même établir des records ; prenons le cas des « Cavaliers » en NBA qui ont dû battre 3 matchs consécutifs pour remporter la finale 4 à 3 contre les « Warriors » de Stephen Curry. Et le cas de l’équipe portugaise, considéré comme un outsider, qui a joué 7 matchs dans cette coupe d’europe mais n’a gagné que deux dont un contre la France, le favori, en finale.

Un #Euro2016 riche en  rebondissement pour les Portugais et riche en divertissement pour les Islandais qui ont apportés à cet événement un élément nouveau qui est le fameux « clapping » repris par les Français. Sincèrement si on vous demande de citer deux sélections qui nous ont impressionnés lors de cette coupe d’Europe vous choisissez à coup sûr les courageux Portugais, champions sans la présence de ses meilleurs joueurs sur la pelouse pendant 100 minutes, et  certainement les Islandais. De mon point de vue ce sont eux qui sont les véritables gagnants de cette coupe d’Europe.

De plus la bonne performance des Islandais ont permis à plus d’un de faire une petite recherche sur ce petit pays qui n’habite que 300,000 habitants

Si les nouveaux champions d’Europe sont reconnus pour leurs rigueurs défensives et leurs jeux sévères sur le terrain, les fans n’ont pas été indésirables dans les environs et dans les stades, contrairement aux houligans Russes et Anglais mise à part un petit clash aux alentours de la tour Eiffel avec les Français

Dans le cas des Islandais c’est l’exemple parfait des gens qu’on doit laisser séjourner chez soi : sur le terrain comme dans les coins de Paris ils ont été sages, joviaux, vivables, ils ont compris qu’ils sont en France pour une compétition de foot pour la beauté du jeu, pour s’amuser, pour tisser un lien mais pas pour se bagarrer

« Toutes ces bonnes choses viennent d’un fait tout simple : l’éducation » a déclaré le journaliste Robin Carrel au sujet des Islandais. Et je crois vraiment qu’à l’unanimité ils ont conquis le cœur de l’Europe et bravo aux Portugais pour cet exploit inattendu.

 

 


Alerte rouge sur Port-au-Prince

hpn
hpn

Sérieuse Alerte ! Généralement quand on entend alerte sur Haïti on fait vite référence aux catastrophes naturelles tel: le séisme, des ouragans et les cyclones.  Au regard du niveau de malpropreté inquiétante qui s’emménage dans tous les angles et recoins de la capitale d’Haïti il y a lieu de crier alerte rouge.

Après d’être réputé comme le pays le plus pauvre de l’hémisphère, semble-t-il que nous sommes sur la belle voie de décrocher un autre titre tout à fait négatif, pour ternir davantage notre image. Serions-nous vraiment en passe de devenir le pays le plus sale de la Caraïbes ?

Le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS) n’est plus ou presque plus en mesure de répondre à ses exigences; faute au manque de ressources matérielles. La pire des nouvelles!

Honte à nos dirigeants qui pensent qu’on ne vit que de leurs conneries et laissent tout chambarder; Honte à ceux qui n’arrivent pas à être conscient que les « déchets » son faits pour les poubelles et que les rues sont construites pour faciliter la circulation. Honte à ceux qui trouvent qu’il est normal de continuer a fonctionner avec ce décor. Honte à ceux qui s’en soucient peu

Je ne connais pas une commune, pas un quartier qui soit capable de faire la différence, franchement par moment je me demande si cette vague de malpropreté est une contagion ou un concours pour gratifier la zone la plus sale.

Cependant ce serait méchant de ma part de culpabiliser tout simplement les agents intérimaires des localités. Qu’en est-il des associations de quartier, des groupes populaires ? S’occupent-ils seulement de la vie politique, ou sont-ils destinés à surveiller les prochaines élections pour concourir un poste électif ? bon, je ne leur rejette pas ce droit, mais leur mission première est la bonne gérance de leurs communautés

Parallèlement en début de cette semaine le conseil électoral provisoire a publié les résultats définitifs des élections municipales. Port-au-Prince et tant d’autres villes attendent la publication de ces résultats dans le journal officiel « Le Moniteur » et l’installation de ces nouveaux élus, afin qu’ils rentrent en fonction et apportent des solutions à ce problème d’ordures dans la capitale.

Que peut-on espérer de ces nouveaux maires ? Depuis la présidence de Martelly le pays fait face à une crise institutionnelle et d’autorité, nous avons l’impression que les meneurs ne prennent plus leurs responsabilités et ne sont plus à l’écoute des personnes qui les ont votées.

Aujourd’hui les nécessités de la population sont énormes, cette fois-ci  j’espère / nous espérons vraiment que ces nouveaux élus feront le nécessaire pour participer à la bonne gestion des cités.


Comment Mugabe est devenu populaire en Haiti

Avant toute chose j’aimerais vous dire que Robert Mugabe est un président africain (Zimbabwe). Il est au pouvoir depuis 22 décembre 1987. Âgé de 92 ans et jusqu’à date, je crois savoir qu’il a quatre enfants. Il a fait beaucoup d’etudes, notamment dans des grandes Universités, et c’est donc pour ça qu’on le considère comme l’un des chefs d’Etats les plus éduqués. Cependant d’autres parlent de lui comme étant un dictateur, mais en Haïti on le reconnaît plus pour sa langue de bois.

Sans prétendre connaître de fond en comble le personnage, d’après les brèves informations que j’ai pu recueillir de lui me disent clairement qu’il est quelqu’un de très plaisant et qui n’a pas sa langue dans sa poche. On se rappelle de  sa réponse au président américain qui défendait le droit des homosexuels en Afrique :

« Puisque le président Obama soutient les mariages entre personnes de même sexe, qu’il défend les homosexuels et apprécie les beaux visages, il est nécessaire que je me rende à Washington, que je me mette à genou et que je lui demande sa main ».

Une déclaration qui a certainement fait le tour du web et depuis, Mugabe est devenu une référence pour les citations humoristiques en Haïti sur les médias sociaux.

Sa popularité sur les réseaux sociaux est surtout en Haïti, et peu importe d’où elle vient, les nouveaux médias l’ont bien emportée car les messages ont eu l’effet voulu, si vraiment derrière tout ça il y a une manipulation d’opinion. Une perception nouvelle a été créée sur la personnalité de Mugabe qui est, entre autres, vu comme un dictateur dans son pays.

Il n’a pas dit ce qu’on dit qu’il a dit

J’ai en tête un nombre de citation qu’on a prêté à Mugabe, l’une plus amusante que d’autres. Parmi celles qui ont attiré mon attention :

A-)  « il y a des noms de famille qui prédisent l’avenir d’un individu. Par exemple Louko Desir! Son nom de famille insinue clairement qu’il aura à DESIRER beaucoup de choses qui sont impossibles. Louko désire trop» Robert Mugabe

Ce serait bête de croire qu’une telle citation est de Mugabe, mais comme c’est la mode on l’utilise pour ironiser l’ancien candidat à la présidence Luckner Desir qui pense que c’est lui qui a gagné les dernières élections présidentielles en Haiti.

B-) « Traitez bien chaque partie de votre serviette, parce que la partie qui essuie vos fesses aujourd’hui essuyera votre visage demain » Robert Mugabe

C-) « Autrefois pour être journaliste, il fallait aller dans une école supérieure de journalisme, mais de nos jours, il suffit d’avoir un compte facebook». Robert Mugabe

J’ai vu cette publication sur la page d’un ami, et celle la a attiré mon attention, car avec un compte Facebook, tout le monde se croient journaliste et peuvent partager n’importe quoi sans aucun traitement et aucune vérification.

Il existe un tas de chose comme ça sur le web. Si vraiment quelqu’un doutait encore de l’impact de la mondialisation à travers la vitesse des nouveaux médias, ce phénomène leur montre hautement à quel point que l’information et la communication est un pion essentiel à maîtriser.


Tu dis marketing, je dis social media

crédit photo:cedricdeniaud.com
crédit photo:cedricdeniaud.com

De nos jours c’est presqu’un fait normal de mentionner « social media » après avoir dit marketing. Une définition élémentaire présente le marketing comme : « Tout ce qui concerne la mise en œuvre des meilleures conditions de vente des produits ». Et selon mes remarques l’un des meilleurs moyens pour améliorer les conditions de vente ce sont les medias sociaux.

Ils font partie des TIC (Techniques d’Informations et de la Communication), et dans toutes les disciplines ils se positionnent comme étant un élément indispensable pour partager des informations. Donc ce n’est pas un fait étonnant que le marketing se joigne à ces nouveaux medias, question de faciliter leurs interactions avec leur public cible ou encore pour conquérir d’autres marchés.

Selon toute vraisemblance le mot « interaction » est celui qui, dorénavant, demeure la base de cette alliance entre les medias sociaux et le marketing. A vrai dire ils se complètent car les SM* se nourrissent de contenus, disons de bons contenus et le marketing ne se voit presque plus exister sans ces types de medias ; surtout à l’aire de la technologie.

Un fait concret que je peux avancer c’est la forte présence des Milliers entreprises haitiennes sur les medias sociaux. Et parmi les SM les plus sollicités en Haïti nous avons : « Facebook, Twitter, Instagram et Linkedin » selon la spécificité de l’entreprise. Mais il y en a d’autres qui font parler d’eux comme, entre autres, Sounclound et Mixclound, qui sont très appréciés pour les entreprises audio-visuelles.

Toutefois il ne suffira pas aux entreprises d’être seulement présent sur les réseaux sociaux pour une communication parfaite, il faut qu’il y ait régulièrement des transferts de contenus qui suscitent des intérêts pour le public. Pour cela  confier ces travaux à une agence de communication et de marketing.

Mais le problème c’est qu’en Haïti, comme je l’ai dit toujours à mes amis accros aux SM, le métier de la communication et la politique sont souvent victimes des mauvaises compréhensions du public. Bon nombre de gens pensent qu’ils sont en mesure de faire des promotions pour leurs produits sur les medias sociaux mais tel n’est pas le cas, car pour y faire il devrait préalablement maîtriser quelques trucs et astuces.

 

 

SM: Social Media

 

 


Haiti: 24 avril, toujours pas d’élection

Suivant le fameux accord signé entre l’ancien chef d’État Michel Martelly et consécutivement les présidents des deux chambres il était d’accord que le deuxième tour des élections devra avoir lieu le 24 avril avec les deux principaux acteurs concernés à savoir les candidats Jovenel et Jude.

Mais pour une troisième fois de suite on a encore raté la date et les votants sont à nouveau « rezye » bon évidemment cette fois-ci il était prévisible qu’il n’allait pas y avoir d’élection la date prévue, et nous ne sommes pas à notre première tentative. D’abord le 27 décembre de l’an dernier, ensuite le 24 janvier et maintenant ce 24 avril. Finalement on devrait se demander si vraiment nous sommes en mesure de planifier et d’organiser des élections ?

Pendant ce temps les partisans de la Plateforme Parti Haïtien Tèt Kale continue de gagner les rues, sur les réseaux sociaux ils se motivent ; les déplacements de leurs candidats à la présidence, Jovenel Moise, s’apprécient de plus en plus, apparemment c’est un candidat qui gagne sa popularité grâce à une belle et active équipe de communication. De l’autre côté comme d’habitude Jude Celestin, plus connu pour son charme et son sourire, reste lui-même. Très silencieux !

Dans les couloirs du Palais National il est bruit que le gouvernement de transition organisera les élections en octobre prochain, ben ! Cette fois-ci espérons vraiment que ce ne sera pas un poisson d’avril en plein octobre.


Martelly rappelle Privert à l’ordre

credit photo: Le Nouvelliste
credit photo: Le Nouvelliste

Tôt dans la matinée pouvait-on lire sur tous les réseaux sociaux la longue lettre de l’ancien président Michel Joseph Martelly à son successeur son excellence Jocelerme Privert pour un petit rappelle sur la norme des choses. Comme quoi pour le signaler qu’il avait signé un accord et que le respect scrupuleux de cet accord est primordial pour le pays et pour son engagement.

« Dois-je encore vous rappeler, Monsieur le Président Provisoire, que cet accord a été rédigé par vos soins, suivant vos propres termes et conditions et vous en êtes, par la suite, devenu le principal bénéficiaire, responsable direct de sa mise en œuvre ? »

Ben ! Espérons que le Président provisoire ne verra pas d’un mauvais œil cette petite leçon de chef d’État. Après tout. Durant les cinq dernières années Martelly a accumulé assez d’expérience pour être un bon conseiller. d’Autant plus il n’avait réalisé aucune élection sous son règne, donc les conséquences lui sont familières.

« L’homme aux abords du pouvoir n’est pas l’homme au pouvoir ». Si le 14 février Privert avait promis de respecter ce qu’il a lui-même accouché et signer, eh ben pendant c’est dernières semaines on ne sent aucune détermination au camp de la présidence pour faire avancer les choses.

Selon toute vraisemblance le président de transition est en train de donner raison à ceux qui n’arrêtent pas de scander que cette transition durera deux ans ; au regard de  toutes ces manœuvres dilatoires de consultation et de nomination non constitutionnelle.

Suivant cette lettre on peut voir clairement que Michel J. Martelly a appris pas mal de chose. Comme dit souvent l’optimiste : Toute expérience est bonne à l’avenir.

« Je vous invite patriotiquement à vous dépasser et à vous éloigner du chant des sirènes, car les chantres ne connaissent pas la douleur ni les responsabilités d’un président de la République. Eux croient que tout lui est possible. Malheur à un président qui croit qu’il peut tout faire…. »

Décidément quand on est hors du pouvoir on réfléchit mieux, et j’espère vivement que ce rappel de l’ancien président Martelly servira de conseil à son excellence Jocelerme Privert.


Huit Mars ne doit pas être juste une fête

credit photo: RalfRho
credit photo: RalfRho

Cette année le thème à travers lequel va dérouler la journée internationale de la femme est : La parité en 2030, avancer plus vite vers l’égalité des sexes. Une projection pour quatorze années, un objectif qui risque d’être raté si nous continuons à construire notre société avec les mêmes formes de discriminations.

L’Organisation des Nations Unies parle de « Journée internationale de la Femme » et les militant/es parlent de : « journée de lutte pour le respect des droits des femmes ». Tenant compte de l’histoire qui précède la date du 8 mars il est clair que les femmes n’ont pas toujours eu les maigres privilèges dont elles jouissent à présent.

C’est une lutte qui continue encore partout dans le monde pour une meilleure condition de vie, pour le respect de leurs droits dans les sociétés, pour leurs respects au boulot mais j’ai bien peur qu’elle ne cessera jamais, surtout cette lutte est d’abord politique.

Ce huit mars est aussi l’occasion pour nous, les haïtiens, de rompre avec des stéréotypes qui font croire que les femmes ne peuvent pas occuper certaines places décisionnelles dans le pays. Nous devons savoir que l’autonomisation des femmes reste et demeure un levier majeur pour le progrès économique de notre société.

Certains souhaitent « Bonne Fête aux femmes » moi je leur dit « Bonne Commémoration » et J’appelle à tous à faire de cette journée un point de débat pour lutter en faveur des droits des femmes, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de leurs participations massives  à la vie politique et économique haïtienne.

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

Twitter: @Dyegla