Haïti : la grève des syndicats à moitié calme

01/02/2015

Haïti : la grève des syndicats à moitié calme

Les deux premiers jours du mois de février devraient être consacrés comme des journées de grève sur toute l’étendue nationale. Ont annoncé à la fin de ce mois, le syndicat des chauffeurs, des enseignants et une partie de l’opposition haïtienne.

Diminution du prix du pétrole

Face à la hausse du prix du pétrole en Haïti, le syndicat des chauffeurs font de la pression sur le nouveau gouvernement pour revoir le prix de la gazoline et ce du diesel. A l’échelle internationale le prix du pétrole est nettement inférieur à ce qu’il était avant. Une situation qui ne reflète pas sur le prix de vente à la pompe en Haïti, Selon le ministre des Finances Wilson Laleau, le gouvernement finançait en grande partie la vente de ces produits pétroliers pendant que les prix n’ont pas cessé d’augmenter à l’étranger. L’état haïtien a enregistré une grosse perte l’année dernière et on ne peut brusquement réduire les prix pour ne pas déséquilibrer l’économie haïtienne avait-il poursuivi

Dans une conférence donnée ce samedi 30 janvier l’actuel ministre des finances, dans le souci de répondre au besoin de la population, entend que le gouvernement souhaite diminuer de 15 gourdes le prix de la gazoline et de 10 gourdes le diesel. En attendant d’harmoniser le prix avec le marché international. Une situation qui soulage Montes Joseph qui était présent pour le syndicat front national : « on ne peut pas avoir tout ce qu’on veut dans une négociation, mais jusqu’à présent nous sommes à un bon début » a-t-il déclaré. Du même coup il invite les autres syndicalistes a levé leur mot d’ordre de grève s’ils n’ont pas des motivations politiques.

Les enseignants à moitié calmes

Depuis une vingtaine de jour dans quasiment toutes les villes du pays des élèves des écoles nationales investissent les rues pour demander à l’état haïtien de rémunérer leurs professeurs afin qu’ils puissent regagner leurs salles de cours. Une grève qui a été lancée par la plateforme haïtienne des organisations éducatives qui est coordonnée par Josué Merilien, et la confédération nationale des éducateurs haïtiens (CENEH) et la plateforme des syndicats haïtiens. Dans une rencontre organisée le vendredi 30 janvier entre le MENFP (ministère de l’éducation nationale et de formation professionnelle) et les syndicats, le ministre a essayé de trouver une solution en demandant aux représentants de signer un accord de paiement. Mais cet accord n’est signé que par une partie des syndicats car la plateforme des syndicats haïtiens n’était pas présente. mais le ministre reste confiant pour un retour en classe des élèves a partir de 2 février.

Le ministre Nesmy Manigat invite les enseignants à observer une trêve en attendant que tout rentre dans l’ordre. Le ministre reconnait qu’il travaille à fond pour débloquer la situation afin de voir comment on peut éviter aux enfants de perdre un autre mois scolaire. Parallèlement le leader du parti politique fusion des sociaux-démocrates, Edmond Supplice Beauzile, de son côté déclare : « qu’elle souhaiterait que le ministère de l’éducation nationale et les enseignants trouvent un terrain d’entente en faveur de tous, spécialement les élèves qui n’ont pas leurs places dans les rues »

 L’opposition qui s’en mêle

Ajoutez à la revendication des chauffeurs et des enseignants, l’opposition haïtienne continue à se mobiliser  et en profite pour lancer également d’autres raisons de supporter cette éventuelle grève qui, entre autre, est la mauvaise gestion du pays par le chef de l’état.  L’opposition fait appel aux haïtiens en général à observer ces journées de grèves pour exiger le départ du président du pays.

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

Diego Mythri GOUIN

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