Haïti : le gouvernement hausse le ton

Article : Haïti : le gouvernement hausse le ton
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09/02/2015

Haïti : le gouvernement hausse le ton

Face à des pressions de divers secteurs populaires en Haïti pour réduire le coût du pétrole à 100 gourdes, soit 2,2$, à la pompe. Durant le long du week-end sur quasiment toutes les chaines locales nous pouvons regarder le chef du gouvernement accompagné de deux de ses ministres et du directeur de la police nationale pour lancer des avertissements et un appel au calme  à tous ceux qui perturbent la sécurité publique.

Toujours très calme dans ses discours le premier ministre Evans Paul a été très clair et ferme sur ses décisions. « On ne produit pas de pétrole on ne peut pas baisser le prix à un niveau qui sera en défaveur de l’économie haïtienne, car le gouvernement a déjà enregistré une perte de 19 milliards de gourdes en finançant les produits pétroliers » a déclaré monsieur Evans Paul. Qui du même coup appelle toute la population à prendre ses responsabilités en vaquant à ses occupations.

En ce sens Le ministre des finances, Wilson Laleau reste ferme sur ses décisions. Il déclare qu’Haïti n’est pas le seul pays ou le pétrole se vend à plus de 4$ par gallon. Hormis les pays producteurs de pétrole et ceux qui ont des protocoles d’accord comme la Trinidad et la Jamaïque. Il insiste et demande les haïtiens à aller vérifier à leurs tours sur le net le prix de la gazoline dans divers autres pays. « Il ne faut pas se laisser désinformer par des groupes de personnes qui ont leurs intérêts particuliers ».  « Le gouvernement ne peut réduire le prix davantage car le prix du baril subit souvent des fluctuations » a-t-il avancé dans ses argumentations.

« Nous avons reçu l’ordre du gouvernement de freiner toutes les mauvaises actions qu’entreprennent certaines personnes ». A affirmé le directeur général de la police. Pour ceux qui incendient les voitures de service de l’Etat, cassent les vitres des voitures des citoyens, des jets de pierres sur les policiers et les passants, ils seront sujets à des dures sanctions. « La police reconnait le droit de manifester mais pas ce de mettre la vie des autres en danger ». poursuit le directeur

De l’autre côté l’opposition annonce deux nouveaux jours de grèves (9 et 10 février 2015). Et demande les organisations  populaires, les étudiants et d’autres secteurs à se mobiliser davantage.

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