Diego Mythri GOUIN

Haïti : le Nord-Ouest acclame Jovenel Moise, candidat à la présidence du PHTK

Depuis le lancement officiel de la campagne de Jovenel Moise dans le Nord, la caravane PHTK (Parti haïtien Tèt Kale) qui le conduit dans les dix départements du pays n’a pas chômé. Le week-end dernier, les habitants du Nord-Ouest (Jean Rabel, Saint-Louis du Nord, Port-de-Paix) ont chaleureusement accueilli le candidat de la Plateforme PHTK. Ce dernier a pu exposer ses différentes propositions pour le développement endogène d’Haïti.

Le peuple du Nord-Ouest a vraisemblablement adhéré à ce plan ambitieux de développement d’Haïti présenté par  Jovenel Moise. Il est basé sur quatre axes prioritaires que sont : la modernisation de l’agriculture et l’implantation de dix zones de production à travers le pays sur le modèle d’Agritrans,  le virage vers une éducation de qualité et la culture de l’excellence, la poursuite du développement du secteur touristique et le secteur des services (la formation, le Business Process Outsourcing – BPO, etc.). Les maîtres mots : continuer, améliorer, innover.

Pour y parvenir, Jovenel Moise propose de revaloriser l’identité nationale et d’encourager à travers des mesures incitatives la solidarité inter haïtienne. Le but étant de favoriser l’égalité des chances de réussite de tous les enfants du pays grâce à l’encouragement de la mixité sociale à l’école. Il se propose de créer des bourses de mérite dans les écoles huppées pour les enfants de parents de milieux socioprofessionnels modestes. Il se prononce pour une politique étrangère pragmatique, conforme à nos aspirations nationales.

Le Nord-Ouest, particulièrement Port-de-Paix, a vu Jovenel Moise comme un fils dévoué qui a toutes les capacités, et qui est en train de se donner les moyens de développer le pays.

Partout sur les marchés, dans les quartiers et à travers le porte-à-porte, la joie des habitants de revoir et d’écouter attentivement leur candidat Jovenel Moise était palpable. C’est un agro-entrepreneur qui a déjà fait ses preuves dans ce département à travers ses différents projets. Qu’il s’agisse des petites et moyennes entreprises qu’il a montées ou du projet Agritrans qui reste un modèle dans l’agriculture haïtienne.

Le discours de Jovenel Moise sur « la lutte contre le chômage et la pauvreté, la réduction des inégalités, le freinage de l’explosion démographique, l’arrêt des fuites des cerveaux, la fourniture des services sociaux de base » est fort, constant et consistant.

La date du 25 octobre est, selon lui, proche. Il invite toute la population à voter pour lui afin de permettre à Haïti de prendre enfin ce virage du développement socio-économique tant attendu.


Marchandage électoral, irresponsabilité et déception consommée

   

haitilibre.com
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Faut-il voter ? Qui voter ? Pourquoi voter ? Constituent entre autres la liste des questions  occupant les premières places dans les débats et conversations politiques. Une série de questionnement reflétant la non confiance des éventuels électeurs dans le processus électoral et encore moins dans les candidats.

En fait, les grandes difficultés que confrontent les éventuels électeurs face à leur devoir de renouveler les dirigeants puisent son fondement dans l’accumulation des déceptions électorales antérieures ajouté à l’absence des programmes  des candidats.  Ce manquement  remplacé par des slogans et promesses non fondées tend à devenir la norme  durant ces dix dernières années. L’accroissement de cette pratique,  crée un vide occasionnant  une sorte de marchandage entre électeurs et candidats.

N’ayant aucun programme politique, aucun projet de société, donc peu de chance pour sortir le pays dans la misère, mandants et candidats se mettent à jouer au chat et à la souris. Chacun des d’eux essaient d’en tirer des avantages de la situation électorale. Les aspirants veulent se faire élire et le votant, conscient de l’indifférence de ces derniers une fois au pouvoir, exige la part de l’éventuel gâteau pour la dotation de son vote. Une part qui se traduit par le monnayage variant d’un candidat à un autre, d’un mandant à un autre. Mais dans presque tous les cas, le barème ne franchit pas  le dessous des 1000gourdes.

Apres 5 années sans moindre intention du régime en place d’organiser des élections dans le pays, les haïtiens auront, le 9 août prochain, à faire le choix de leurs  prochains législateurs pour constituer la 50ème législature. Cependant, les mêmes problèmes constatés, 5 ans de cela perdurent. Les haïtiens ne s’identifient plus à aucun parti politique, ils ne suivent plus les idéologies politiques « à l’haïtienne  » et ils ne croient plus aux leaders. D’ailleurs la compensation de la majorité défavorisée, en la matière, demeure l’ex président Jean Bertrand Aristide, et ce malgré les dérives dont on lui  reproche lors de son passage, à deux reprises, au pouvoir.

La plupart des candidats pour la législature sont  en découverte. Malgré tout, l’opinion publique n’hésite pas à leur aligné   dans le rang  sceptique de « non confiance ». Ne sachant quoi faire face à ce dilemme, les électeurs, plus ou moins avisés, se trouvent  entre l’enclume et le marteau. Et encore une fois les questions qui voté ? Pourquoi voter ? Surgissent alors que la campagne électorale pour les élections législatives  doit prendre fin en moins de 8 jours.

Partant du mauvais pied, cette joute électorale frôle l’évidence continuité de la crise chronique de gouvernance en Haïti.  Des candidats qui magouillent en toute quiétude pour accéder au pouvoir public ; dans l’objectif de s’enrichir, des électeurs promettant leur vote à la meilleure offre, avec la possibilité de doubler le candidat en question, sont  au même titre des irresponsables.

Le sauvetage du navire haïtien dépendant de tous les haïtiens. Il est inadmissible que l’exemple le plus flagrant  de l’égalité  des hommes qu’est Haïti,  soit  réduit à ce néant. L’acceptation du comportement corrompu affiché par des candidats véreux en panne de programme, et le renforcement de cette pratique par des électeurs sans scrupules mérite d’être corrigée  le plus rapidement que possible. Car la liquidation de la fierté humaine du citoyen ne peut, en aucun cas profiter à l’avancement  de ce pays, avec lequel il est indéfiniment lié.


Réseaux sociaux et campagne électorale en Haïti

 

www.lematin.ma
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Le 9 juillet passé, le premier responsable du conseil électoral provisoire, Pierre Louis Opont a autorisé officiellement l’ouverture de la campagne électorale à la députation et aux sénatoriales. Prévues pour le 9 août prochain, les élections législatives devraient être les premières d’une série d’élections, programmées en trois temps. Pourtant, bien avant cette date, les candidats avaient lancé leur campagne à travers les réseaux et médias sociaux dont Facebook et Twitter pour citer les plus en vue.

Depuis la publication de la liste des candidats agrées pour les élections législatives, ces derniers envahissent la Toile. Des « posters » perfectionnés grâce à la magie de Photoshop, des messages de supports de la part des sympathisants, des slogans de campagne, des images montrant des candidats en plein bain de foule constituent entre autres l’ambiance préélectorale. L’utilisation des réseaux sociaux à des fins de campagne n’est pas un fait nouveau.

Lors de la présidentielle de 2010, l’actuel président Michel Martelly, candidat à l’époque, en a largement usé. Depuis, cette s’installe peu à peu dans le milieu politique haïtien. Les réseaux sociaux de par leur rapidité, leur large audience et leur facilité d’accès, deviennent des canaux de communication par excellence notamment pour gagner l’adhésion des plus jeunes. « Alors ils restent à savoir si ces publics jeunes et très aptes aux nouveaux médias font partie de ceux qui vont voter, mais on n’en est pas là ». Quant aux médias traditionnels, leur principal atout demeure les émissions de libre tribune.

Certes, en période électorale il faut utiliser tous les moyens et toutes les formes de communication nécessaires pour atteindre l’électorat, comme les médias traditionnels ; les bannières ; les banderoles ; les affiches ; les portes à portes ; les raras ; les rencontres dans les quartiers avec les leaders de zones. Mais le fait que les candidats accordent la première place aux nouveaux médias (médias et réseaux sociaux) dont l’absence de traitement du contenu des informations devient presque la norme exige une remise en question de cette pratique.

L’usage des réseaux sociaux dans la campagne législative, donne déjà une idée de celle de la présidentielle prévue pour décembre prochain. Les candidats à la présidentielle s’organisent d’ores et déjà pour attirer l’attention des internautes bien qu’officiellement la campagne électorale présidentielle n’est pas encore lancée.


Foire/construction/MATCON : une grande première en Haïti

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matcon.ht

Les 10, 11 et 12 Juillet 2015 (AmCham) la Chambre Américaine de Commerce en Haïti apporte pour la première fois au pays : MATCON HAITI : Une grande foire de construction. MATCON aura lieu au local de la SONAPI (Société Nationale des Parcs Industriels). Elle retient déjà toute l’attention de plusieurs grandes entreprises du secteur, car environ 72 compagnies y prendront part entant qu’exposants.

2015 rappelle les trente cinquième années d’existence d’AmCham en Haïti. Sa mission est de promouvoir l’industrie de la construction en proposant des échanges constructifs pour mieux structurer cette sphère. « En ce sens, la foire MATCON apparait aux yeux du comité l’activité idéale pour combler des vides et faire prospérer le champ de la construction et de l’immobilier dans le pays ». a écrit le président du comité construction de l’AmCham Haiti : Daniel Jadotte.

MATCON Haïti est un événement mis sur pied pour discuter sur le domaine de la construction en Haïti afin de le renforcer et le rendre nettement plus compétitif, puis faciliter la cohésion entre les différents acteurs: ingénieurs, architectes et contacteurs, nous fait savoir Christian Tribié (un membre du comité).

Le secteur de la construction a déjà créé environ 200.000 emplois dans le pays et nous espérons qu’à partir de cette foire que nous allons montrer les capacités de nos entreprises locales. Et après si nous recevons plus de contrats nous pourrons créer le double voire même le triple de ce chiffre. A déclaré Daniel Jadotte (le président du comité construction de l’AmCham Haïti) sur les ondes de la Magic 9.

Les objectifs de Matcon sont de : Faciliter le développement des nouveaux projets de constructions pour la croissance des ventes et du marché de l’immobilier ; Permettre aux entreprises locales de rencontrer des acheteurs potentiels et d’explorer des innovations en dehors de leurs secteurs ; Soutenir les compagnies de construction dans leurs efforts visant à réglementer l’industrie de la constructio

Outre les avantages économiques qui rendront plus puissant le secteur. Y compris moi, nous attendons une retombée très positive, au niveau d’idée et du concret, pour l’aspect de développement des bâtiments modernes et d’infrastructures durables en Haïti. De surcroit Nous savons combien sont énorme nos déficits en matière de construction  et de logements chez nous (surtout les logements sociaux).

 

gdm

gouindiegomythri@yahoo.fr


Haïti/élection: Qui est le coupable

crédit photo: M.C
crédit photo: M.C haiti

La revue de presse du 22 juin 2015 était axée sur un sujet principal sur la plupart des  stations radio de la capitale: le rejet à la dernière minute de deux nouvelles candidatures aux présidentielles dont celui de Jacky Lumarque. Beaucoup considèrent ce dernier comme le protégé de l’ex Président René Garcia Preval.

Jacky Lumarque, doyen de l’Université Quisqueya, était passé avec succès devant les deux tribunaux érigés pour dresser les verdicts face aux différentes contestations dont il était sujet. A rappeler que des militants politiques et des chefs de parti (environ 16) depuis la semaine d’avant faisaient pression sur le Conseil Electoral Provisoire (CEP) pour exiger un réexamen du dossier dudit candidat.

Suite à toutes ces contestations, à travers les médias et dans les rues de Port-au-Prince pour une affaire d’absence de certificat de décharge dans les pièces déposées, Jacky Lumarque devenait l’un des noms les plus entendus dans la course pour la magistrature suprême. Il a été coordonnateur du groupe de travail sur l’éducation et la formation (GTFE) pendant 2 ans (2008 à 2010) et aussi membre du cabinet du président René Preval.

Fait surprenant ce 22 juin 2015, c’est la déclaration de Fritz Robert Saint Paul, le président de la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA) : « Jacky Lumarque n’a été ni comptable ni ordonnateur du trésor public ». Suite à cette déclaration il est clair que ce candidat n’a pas besoin de décharge.

Respectivement les juges du BCED (bureau du contentieux électoral départemental) et ceux du BCEN (bureau du contentieux électoral national) ont tranché en faveur de Jacky Lumarque et indiquent au CEP que ce monsieur peut continuer sa course au pouvoir. Ce que le CEP a fait dans un premier temps.

Cependant ce vendredi 19 juin soit quasiment deux semaines après la sortie de la liste définitive, Pierre Louis Opont  à la surprise générale de tous a fait sortir une note pour annoncer que Monsieur Lumarque ne fait plus partie des candidats agréés. Une publication qui suscite l’intérêt des observateurs qui veulent savoir entre les juges, le CEP, les CSC/CA et les contestateurs qui sont les fautifs.

 

 


Malheureusement nous ne sommes que des candidats

RTVC.com
RTVC.com

La publication  du calendrier électoral par le CEP (conseil électoral provisoire) pour les prochaines  élections, laisse l’impression qu’Haïti ne compte que des candidats. En fait, de la présidence aux   législatifs passants par les municipalités, les prétendants  ne manquent pas. La tendance de faire des masses medias, notamment les réseaux sociaux, terrain d’affrontement et de campagne devient la norme. Ainsi les medias constituent les véritables thermomètres capables de saisir la température de cette fièvre « candidatite » dont souffre un bon nombre de personnages de l’échiquier politique, ou de simples citoyens.

Cinquante-huit candidats à la présidence, plus que 1000 au législatif pour 120 postes à la députation et 20 postes au sénatorial, et environ 10,000 pour les municipalités, tel est le tableau de la course électorale. Face à cette parade de candidat n’a-t-il pas lieu de questionner les modes de fonctionnements du pays ? Ce signe de malaise ne nécessite-t-il pas une remise en question de ce qui reste comme dignité à ce pays meurtrie tant par ses fils que par une frange de l’internationale ?

Des observateurs, leaders et personnalités de la société civile ne cessent de dénoncer le pullulement des candidats pour les prochaines joutes électorales et remettre en question, très peu, les causes de cette surabondance. Le pays se plonge de plus en plus dans un enfer infrahumainoù même les besoins élémentaires (eau potable, nourriture, vêtement, logement, soins de santé)  font objet de luxe.

Les robinets ne s’ouvrent pas dans certains quartiers de la capitale. Dans certaines villes de province un seau d’eau coûte près de 50 gourdes haïtiennes équivalentes de (1 $). Paradoxalement les responsables de DINEPA (Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement) exposent leur avancée en terme de distribution d’eau potable à travers le pays et exige les abonnés de s’acquitter leur obligation. Malgré tout les dirigeants, dans un silence assassin, poursuivent leur jeu de  » tout va bien « .

De tous les maux rongeant le pays, le pire des cas s’exprime à travers la sécurité publique. L’alliance entre les soldats onusiens et les agents de la Police Nationale d’Haïti ne font pas bon ménage sur le plan sécuritaire. Les bandits armés imposent leurs lois à des citoyens paisibles livrés à eux-mêmes. Qui pis est, des proches de certains candidats non agrées pour la course électorale par le CEP incitent les partisans de ces derniers de recourir à des méthodes violentes pour faire accepter leurs candidats favoris.

En fait les problèmes qui sont évoqués, à première vue, sont des maux habituels, je sais!!  Mais ici, il s’agit de la pire manière  dont la  population  est délaissée par les principaux dirigeants. Il y a de cela huit jours des dizaines de gens ont gagné les rues avec leurs assiettes en main pour dénoncer la cherté de la vie et le problème de la faim qui font rage en Haïti. Répétitif ! Oui  ces  mouvements de contestation des mauvaises conditions de vies ne sont pas nouveaux, mais quand 1 dollar se vend à 50 gourdes sur le marché l’inquiétude a toute sa raison d’être. Tenant compte du faible pouvoir d’achat d’une grande partie de la population. Toute augmentation des  produits de premières nécessités risque d’allonger la liste des crises dans le pays. Malheureusement, le pays est presque devant le fait accompli.

Tant d’autres aspects qui constituent une vie plus ou moins normale sont négligés. Quant à  l’insalubrité des rues elle atteint une phase insupportable. Pourtant le gouvernement en place  se dit  misé  sur le tourisme. Malheureusement depuis quelque temps les actualités électorales occupent incessamment l’actualité. chacun et chaque groupe de la société civile et politique se batent pour leurs petits avantages pour être élu et laisse le pays sur le pilotage automatique.

 

gouindiegomythri@gmail.com

 


Technologies : des applications qui poussent à l’insdiscrétion

mzstatic.com
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Si je tente de vous étaler les bienfaits de la technologie, vous ne serez pas impressionnés et encore moins étonnés de tous les avantages de quelques gadgets et applications. Mais à force de se lancer à la course des principaux intérêts des technologies de l’information une tendance de non-recul développant chez les individus une obstination à ne pas questionner le revers de l’utilisation des nouvelles applications technologiques.

Les TIC étant un champ large, il va falloir être précis. Pour cela  je vais m’accentuer sur des types d’applications des smartphones dont moi-même j’en ai fait l’expérience. Je voudrais pointer du doigt : les types d’applications de  « Screenshort » et les types de « call recorder ».

Screenshort

Screenshort se traduit en français par : capture d’écran. Je rappelle que les applications qui permettent de faire des screenshort ne sont pas trop connues, tout simplement parce que les téléphones intelligents permettent de le faire manuellement. Il suffit de presser simultanément l’un des boutons de volumes et le bouton éteindre, puis voilà ce qui est fait ! Évidemment c’est une très bonne façon de sauvegarder une recherche en mode « Jpeg », moi je le fais souvent pour, entre autres, sauver des photos intéressantes sur Instagram. De surcroît je ne nie pas que ce soit une intéressante façon de prouver quelque chose dans un billet publié en ligne.

Toutefois, se pose le problème du non-respect de la vie privée de l’autre. Il s’agit de la capture d’écran d’une conversation privée à des fins de publication sans le consentement de la personne concernée. Si  certains tentent de justifier leur acte en le faisant passer pour des blagues, pour d’autres c’est tout simplement un manque de discrétion. Bien entendu cela dépendra des relations qui existent entre les individus en question. Sincèrement vu la façon dont on utilise cette application, on ne peut plus parler de vie privée. De mon côté, par mesure de précaution je choisis mes mots avec soin lorsque j’écris à mes amis. Sinon je risque de voir traîner sur le web une de mes conversations, même pour blaguer.

Calls Recorder

L’enregistrement des appels en français. Cela concerne spécifiquement l’audio, ce sont des applications qui enregistrent tous les appels reçus et envoyés. Ces enregistrements pourront être  réécoutés après. Mais avec le risque d’être écouté par quelqu’un d’autre au cas où le téléphone serait volé ou tombé entre de mauvaises mains. Autre inconvénient, c’est  la possibilité de se faire enregistrer à son insu, avec le risque d’être entendu par plus d’un dépendamment de la personne qui détient la conversation.

Il n’y a pas que ces applications qui invitent à la prudence dans les conversations téléphoniques, mais ces deux dernières sont très utilisées et le manque d’honnêteté de la part de certains utilisateurs abusant de la diffusion des captures d’écran et de l’enregistrement des appels sans la permission de la personne concernée devient de plus en plus criant.

GMG

gouindiegomythri@yahoo.fr


Haïti/Culture: Carifesta bientôt dans nos murs

carifesta.net
carifesta.net

CARIFESTA, ce grand festival organisé quasiment tous les deux ans pour propulser les richesses culturelles des différentes nations de la caraïbes. Une nation forte et puissante doit pouvoir compter sur ses identités culturelles, et doit posséder en son sein des êtres dévoués pour faire valoir sa culture. En valorisant  pairs,  traditions et  mœurs  ils assureront la survie et la représentation de cette nation aux yeux de tous.

En conséquence à chaque édition de ce festival, c’est une chance pour tous les pays de la caraïbes de montrer la valeur de leurs racines historiques et culturelles. Ce  numéro qu’Haiti aura la chance d’organiser , du 21 au 30 août 2015 autour du thème « Nos racines, notre culture, notre avenir commun », est  une opportunité pour nous de montrer le pouvoir de nos collectivités au niveau culturel.

Cette manifestation culturelle qui met en évidence toute la culture caribéenne a été organisée pour la première fois en 1972 à Guyane (territoire d’outre-mer francais ). Par contre, il est bon de rappeler que le concept a été initié à  à Porto Rico en 1952, soit 20 ans avant, dans un format totalement différent que celui-ci; seulement deux pays de colonie Britannique ont participé  à cette époque: « Jamaïque et Trinidad & Tobago ».

Les festivités de commémoration de statut république de la Guyane à la fin des années 60 et début 70  ont donné lieu à de sérieuses discussions entre plusieurs grands artistes de la région, dont : George Lamming (romancier) et le poète guyanais Martin Carter. Ils se sont montrés mécontents de la façon qu’organisait cette activité. De là le premier ministre guyanais de l’époque, Forbes Burnham, a eu l’idée de mettre sur pieds un festival d’art caribéen. Et il propose la Guyane comme pays hôte pour lancer l’activité en 1972. Ainsi, a pris naissance CARIFESTA (festival des arts de la caraïbes) à Guyane et a durée 3 semaines, soit du 25 aout au 15 Sept 1972.

Quatre ans plus tard vint le tour de la Jamaïque, soit en 1976, et a duré 11 jours. Puis la troisième édition s’est tenue à Cuba pendant deux semaines en 1979. Mais il a fallu  attendre jusqu’à trois ans plus tard (1981) pour voir la quatrième edition de « carifesta » à Barbade pendant quinze jours.

Pour la réussite de la douzième édition (CARIFESTA XII) il est très important que nous restions solidaires, que les différentes régions du pays jouent leurs partitions. Ce festival des Arts et de la Caraïbes, qui réunit une multitude d’artistes est l’occasion pour Haïti de nouer connaissance avec ses voisins caribéens car cette activité est conçue pour briser les barrières entre les nations. Mais pour que tout soit possible il nous que nous formons un symbole de solidarité.

 

Diego Mythri Gouin

gouindiegomythri@yahoo.fr / gouindiegomythri@gmail.com

 


Être candidat en Haïti

crédit: dyèg
crédit: dyèg

En Haïti, être candidat ne relève pas du passé et du renommé du personnage. Ce qui importe c’est d’avoir un staff de campagne capable de se charger efficacement des affiches et des retouches spéciales des photos, au moyen du Photoshop, durant les mois de campagne électorale. Etre candidat du pays constitue les premiers pas du processus électoral. Le poste désireux à occuper vient après l’idée de candidature. D’ailleurs la candidature à la présidentielle, aux législatives ou à la municipalité constituent des détails. Pour plus d’un L’essentiel se résume au seul fait d’être candidat.

Suivant les dernières campagnes électorales de 2010, se faire élire à un poste dépend de la capacité de soulever une foule et de scander adroitement des slogans anesthésiques. Les débats bien argumentés importent peu, les questions de compétences et d’expériences ne  prévalent plus. Ces prérequis ennuyeux ne  tiennent pas. La comparaison flagrante peut s’expliquer par l’avènement du président  actuel au timon des affaires du pays, qui dans un débat électoral n’a pas hésité à citer des chiffres non vérifiés pour ne pas dire non existant.

Quant au problème de bannière pour ceux qui n’adhèrent pas à un parti, il existe toujours des groupements politiques, prêtent à ouvrir leurs portes à ces parachutés qui se croient populaires.

Une bonne campagne électorale en Haïti concerne la méthode, consiste pour des candidats à s’emparer  des murs des bâtiments et des places  publiques, des résidences privées pour exhiber des slogans accompagnés de leurs noms : (voter moi) (Haïti va changer). Paradoxalement, les candidats ne doivent pas se gêner pour vociférer le respect de biens publics et privés. Bien entendu ils diront quand ils seront élu il n’y aura plus ces genres de choses!!

Etre candidat implique aussi le maniement de la carte de pauvreté pour récolter le vote de la couche défavorisée et pour mendier à l’international. En peu de mots, mieux mendier à une frange de l’internationale  pour mieux extorquer la population. La candidature inclut également des avant-gouts comme distribution des kits, des plats chauds aux misérables et des offres intéressantes aux médias pour orienter les émissions politiques dans la ligne souhaitée. Sans oublier le phénomène « rara » pour les jingles de campagne.

En Haïti, pour être élu sollicite une maîtrise en matière de propagande. Il faut être en mesure d’inventer des chiffres  pour mieux dramatiser. Dans le souci de prouver le sens de responsabilité il convient d’aborder les problématiques de la jeunesse, du chômage et d’inégalité des sexes sous prétexte de changements de donne. Une simple éventualité !!

En étalant ces critères de candidature, vous vous dites  peut-être, que je suis atteint de la maladie « candidat-ite ». Et si je suis candidat, vraisemblablement, c’est  pour trouver des hommes riches pour financer ma campagne afin de pouvoir tirer quelques billets.  Après tout vous avez certainement entendu que le fils aîné du président est déjà un millionnaire sans même travailler, vous imaginez s’il était président !

Eh Ben dans ce cas, préparez vous à entendre de la bouche de Ti pyè!!! « Je suis Candidat »


Haïti : organisation des élections et crédibilité

Le nouveau conseil électoral provisoire (CEP) lance le coup d’envoie pour les prochaines joutes électorales en Haïti. Toutefois ce coup de sifflet semble peu suffisant pour convoquer le peuple dans ces comices. Car la publication officielle du calendrier électorale et l’agrément de 166 partis politiques éligibles à participer  aux élections est loin de garantir la tenue des élections. Et encore moins la crédibilité de ces dernières, en cas où elles se réaliseraient.

L’actuel CEP, comme tous les autres institués dans le passé, souffre d’une déficience de crédibilité. Mais celui-ci risque d’atteindre le stade anémique sévère en termes de fiabilité. Alors que des responsables des partis s’interrogent sur l’applicabilité du calendrier électoral, qui prévoit d’organiser les élections en trois temps, le problème de crédibilité resurgit dans les débats.

Le 6 Février dernier, à l’Université Quisqueya de Port-au-Prince, l’ex mandataire de l’OEA a confirmé la manipulation des élections de 2010 par un trio de la communauté internationale (La France, les USA et le Canada). Une déclaration dont la véracité a été reconnue par Jose Miguel Insulza, le secrétaire général sortant de l’OEA, lors de sa rencontre le 23 mars dernier avec les dix sénateurs de la république. Toujours dans la logique de soit disant franc-jeu, l’ancien directeur du CEP de 2010 et président de l’actuel CEP, Pierre-Louis Opont, admet que les résultats publiés en 2010 n’ont pas été ceux transmis au CEP.

En réaction à ces déclarations scandaleuses, les chefs et leaders de partis politiques envahissent les médias pour exprimer leur scepticisme à la tenue de bonnes élections dans le pays. Toutefois, ces acteurs politiques s’attardent encore, à remettre en question leur contribution à ce carcan. Ils refusent de s’attaquer à la racine du mal, qui n’est autre que financière. Car les apports financiers nécessaires à l’organisation des élections proviennent, en grande partie, du fond de la communauté internationale. Donc par principe, la prise des décisions leur revient.

La réaction des politiciens haïtiens s’inscrit, à l’accoutumée, dans une logique théâtrale. Ils rejettent leur rôle de guide pour embrasser le comportement de victime. Ce qui leur permet de mieux jouer sur deux tableaux : l’international et le national. D’ailleurs le manque de sens de responsabilité de ces politiciens s’accorde parfaitement avec le nombre de partis inscrits pour les prochaines élections.

Presque cinq ans après les pagailles électorales de 2010, ayant conduit à l’avènement de Michel Martelly en Haïti, la deuxième république du continent américain risque d’alourdir son palmarès d’élections frauduleuses niant les principes démocratiques. Et quant au silence de la majorité perdante, en occurrence la couche défavorisée, il porte à équivoque.