Diego Mythri GOUIN

Haïti / Election : Celle qui finance commande

Plus de cent quatre vingts partis politiques sont allés déposer leurs pièces pour participer à la prochaine élection générale en Haïti. Apres le traitement de leurs documents le Conseil électoral provisoire a enfin sorti une liste de 166 partis agréés. Et la communauté internationale déclare n’être pas sur le point de financer une élection avec autant de partis politiques. Quand on sait que les élections sont ordinairement financées à hauteur de 60% par les (blancs) organisations internationales, si elles ne seront pas en mesure de décaisser cet argent pour les scrutins vous imaginez déjà le reste. D’ailleurs ce n’est pas une fierté !! Heureusement les partis ont vite saisit ils ont décidé de s’organiser  entre eux en organisant des primaires pour trouver un candidat pour chaque poste.

Par arrêté en date du treize (13) mars 2015, le président Michel J. Martelly a convoqué le peuple haïtien en ses comices. Et suivant le calendrier électoral : le dimanche 9 août 2015 pour le premier tour des élections législatives. 25 octobre, pour le premier tour de l’élection présidentielle, les élections de localités puis le second tour de la législation. Et le dimanche 27 décembre est planifié pour le second tour de l’élection présidentielle si toutefois, selon la loi électorale amendée, il n’y a pas un candidat remportant le premier tour avec plus de 25% sur les autres candidats.

Le président du conseil électoral provisoire, Pierre Louis Opont, estime une somme de 50 à 60 millions de dollars pour l’organisation des élections. Et le budget de 38.5 millions de dollars qui est actuellement disponible ne tient pas compte de l’élection présidentielle a expliqué le président du CEP. Selon la directrice, Sophie de Caen, du PNUD (programme des nations unies pour le développement) en Haïti l’Etat haïtien contribuera à hauteur de 13 millions de dollars

Cinq ans après, il va y avoir des élections en Haïti. Ça fait bizarre de le dire mais c’est beaucoup pour un pays, depuis 29 ans, qui se dit diriger par des régimes démocratiques. Apres trois tentatives de création d’un conseil électoral pour organiser des élections, le quatrième semble sur la bonne voie pour qu’en 2016 Haïti ait de nouveaux législateurs et un nouveau président. Mais tout ne dépend pas de la volonté des haïtiens.

Le président du CEP affirme que c’est l’Etat haïtien qui ira chercher les fonds pour les élections, ce n’est pas le conseil qu’il dirige qui effectue non plus les négociations avec les bailleurs. Si on essaie de comprendre, en d’autre terme, le conseil aura des comptes à rendre à l’Etat et sans doute aucune, comme toujours, l’Etat à son tour rendra compte à l’International. Une situation qui parait très délicat pour la société, mais qui n’exige pas trop de réflexion pour appréhender car un tel cas n’est pas nouveau. Maintenant la grande question c’est : est-ce que le PNUD ne gère-t-il pas l’argent des élections à la place des haïtiens ? Une question que Pierre Louis Opont n’a pas tout à fait répondu de façon positive mais il nous laisse avec l’indice que l’argent du trésor public pour les élections sera géré par l’international.

 

Diego Mythri GOUIN


La Liga : Un Barca en paix

 

fcbarcelona.com
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Si vous avez l’habitude de regarder le classico, vous comprendrez sans difficulté que celui du dimanche 22 mars 2015 n’a pas été le meilleur. Les fans du beau football sont, évidemment restés sur leurs soifs y compris moi. Pourtant, au Camp Nou, les deux entraîneurs ont aligné leurs équipes premières. A l’exception du numéro 5 catalan (Sergio Busques) qui a fait son entrée en second période à la place de Rakitic.

Un Barca pas convaincant

Une victoire (2 buts à 1) très importante pour les Joueurs de Luis Enrique qui depuis quelques matchs affichent de bons résultats. Dorénavant le Barca est leader avec quatre points de plus sur les madrilènes à neuf journées de la fin du championnat. Mais ce n’est pas la belle équipe, de la semaine dernière face à Manchester City en « League des champions », qui a imposé ses lois avec notamment une très bonne performance d’un super Leo Messi qui a provoqué les meilleures congratulations sur les réseaux sociaux. Cependant c’est lui qui a assisté Mathieu à la 19ème minute pour ouvrir le score. Des mauvaises passes, des erreurs de placements, des lâchement des milieux de terrain sont, entre autres, les faits marquants des 45 premières minutes de l’équipe barcelonaise. Il faut, par ailleurs noter les remarquables prestations, dans cette mi temps, des défenseurs  comme: Piqué et Mathieu. Grace à cette victoire le Barca est en paix, le plus intéressant c’est que le but couronnement est venu de l’Uruguayen Luis Suarez qui a fait une réception parfaite pour éliminer Pépé puis du pied gauhe il cadre son tire. San Iker battu, ne pouvait que regarder courir la balle dans sa cage. Beau geste Suarez !!!

Le Real a bien négocié sa première mi-temps

Dans les seize mètres du Barca dans une superbe phase de jeu avec une talonnade du Français Benzema, qui n’était pas dans son meilleur jour, Ronaldo égalise pour le Real. Son 31ème  but. Durant la première période le Real contrôlait la situation et se montrait très menaçant et pouvait même prendre l’avantage sur le Barca. En deuxième période on a plutôt eu un Real desaccorder, il n’y a pas eu trop de liaison entre la défense et l’attaque. heureusement pour eux la barca a très mal négocié la fin de la rencontre, si on considère le nombre d’occasion ratée Le trio Bale Benzema Cristiano n’inquiétait plus trop Bravo sinon qu’un seul tire de Benzema. Mais belle parade du gardien de but Catalan!!

A neuf journées de la fin Les deux équipes sont en bonne position pour remporter le championnat d’Espagne et sont tous deux en quart de final pour la ligue des champions. Au final Rien n’est encore dit et il reste beaucoup à gagner des deux côtés.

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

 


Le rituel de la journée internationale de la femme en Haïti

static.skynetblogs.be/
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La décision de l’ONU de consacrer le 8 mars à la cause des femmes constitue un symbole fort dans la lutte pour l’égalité des sexes.  La journée internationale de la femme, célébrée dans de  nombreux pays, offre l’occasion à chacun de ces derniers de dresser un bilan sur l’état des avancées de leur engagement dans cette lutte. Elle permet également de déceler les lacunes de cette démarche féministe et les mauvais élèves. Car, si certains pays se vantent de leurs progrès dans le combat d’égalité de sexe, d’autres en revanche font piètre figure. Tel est le cas d’Haïti, qui ne cesse de figurer dans la liste des mauvais exemples.

Haïti compte parmi les nombreux pays s’engageant officiellement dans la lutte pour l’élimination des disparités entre les sexes. Pourtant la persistance de cet écart, maquillée par des soi-disant progrès, témoigne l’indifférence des décideurs haïtiens à l’égard des droits de la femme. Héritiersd’un système patriarcal, les dirigeants haïtiens n’arrivent pas toujours à prendre des décisions rationnelles, en ce qui concerne la catégorie, qu’est la femme. Une catégorie qui ne peut occuper seulement 30 % des places disponibles dans les institutions publiques.

Pour bon nombre d’organisations haïtiennes, le rituel de cette journée se résume généralement à des : colloques, conférences de presse, des heures de sensibilisation. Ces activités se partagent en fonction du secteur dont il est question. Pour plusieurs organisations féminines, c’est le moment idéal pour fredonner leur éternel refrain d’égalité des sexes et de présenter, comme d’habitude, un ensemble de revendications sur la problématique de la situation de la femme haïtienne. Quant aux responsables étatiques, ils se contentent de discourir sur le sujet comme à l’accoutumée. Et le lendemain tout s’envole comme du sable sur une plage.

L’autre aspect déshonorant du 8 mars en Haïti, c’est la touche commerciale dans la commémoration. L’industrie musicale s’en mêle de la partie, en organisant des spectacles lucratifs, mettant en vedette certaines stars féminines. Et dans ce même fameux 8 mars on retrouve des femmes qui ne sont pas considérées comme des êtres humains ayant des droits et des devoirs. Du côté médiatique, l’agenda programmatique accorde une place importante aux acteurs des organisations de ces fêtes et spectacles. Question de conformité du moment. Entre-temps, les mauvaises conditions de vie de la majeure partie des femmes haïtiennes se perdurent. On pourrait en déduire carrément à la journée de certaines femmes. Bien entendu elles ne pourront pas vivre toutes de façon identique cette tradition symbolique.

La deuxième République du continent américain, doit remettre en question sa manière de commémorer la journée internationale de la femme. Celle-ci nécessite une réflexion en regard de l’origine de l’événement et du passé haïtien. Il est inadmissible que la première République noire néglige les droits de plus de la moitié de sa population.

 

 

 

 


Non au Racisme des Dominicains

crédit photo: RBH/ Tilou
crédit photo: RBH/ Tilou

Depuis quelque temps nos frères haïtiens vivant en République Dominicaine font sujet de violence de toutes sortes. La dernière action révoltante est, avec les mains et les pieds liés, la pendaison d’un jeune de nos compatriotes dénommé Jean Claude Harry. Une image que les dominicains ont posté sur le net pour vulgariser et exprimer leurs haines contre des haïtiens qui ne cherchent que de nouveaux moyens de vivre. Suite à la longue marche pacifique qu’ont organisée divers secteurs de la société haïtienne, nous les membres du Réseau des Blogueurs Haïtiens (RBH) nous ne restons pas indifférents. Nous unissons nos voix, en ce jour de la fête d’indépendance de la république dominicaine (27 février), pour dire:  « NON AU RACISME » et dénoncer ces actes barbares que subissent nos frères des mains de certains extrémistes dominicains.

NO to racism in the Dominican Republic

NO al racismo en la República Dominicana

ABA rasis nan Sendomeng

NON au racisme en République dominicaine

لا للعنصرية في جمهورية الدومينيكان

NEIN zu Rassismus in der Dominikanischen Republik

NO al racismo en la República Dominicana

NO al razzismo nella Repubblica Dominicana

NEJ till rasism i Dominikanska republiken

Нет расизму в Доминиканской Республике

Não ao racismo na República Dominicana

NEE tegen racisme in de Dominicaanse Republiek

도미니카공화국의인종차별주의에없음

没有种族主义在多明尼加共和国

ドミニカ共和国での人種差別にノー

Réseau des Blogueurs Haïtiens

Diego Mythri GOUIN

gouindiegomythri@yahoo.fr


Haïti/Culture : joyeux carnaval quand même

flickr.com
flickr.com

Deux semaines à peine de 2015, la période carnavalesque est lancée (environ trente jours). Les meringues des années antécédentes et les dimanches pré-carnavalesques occupent des heures dans les stations de radio. Cette année les 15, 16 et 17 février sont les trois jours retenus pour la plus grande fête populaire haïtienne. Une fête, comme d’habitude, qui voit défiler des chars musicaux, des bandes à pieds et toutes formes de masques venant des écoles de théâtre. Du Stade Sylvio Cator passant devant le palais national dix-sept groupes musicaux, toutes tendances, se défileront sur le parcours carnavalesque et quelques bandes à pieds.

Les groupes musicaux se préparent pour assurer leurs prestations pendant les trois jours gras. Les stands sont en construction sur presque tout l’air du champ de mars. Les spots habituels de la police nationale contre les violences sont en boucle sur plusieurs chaines locales. Le comité établi depuis 3 ans veut à tout prix organiser une bien meilleure fête que celles des années passées. Environ 143, 000,000 de gourdes seront débloqués pour l’organisation du carnaval selon Gregory Saba, le président de ce comité.

Un carnaval sur fond de polémique

« depi se kanaval peyi cho pa pou mwen » chante le groupe « Kreyòl la » dans sa meringue. Définitivement le groupe n’a pas tort car une semaine avant, la tension était très tendue entre l’opposition et le pouvoir. Une opposition renforcée par la grève des professeurs pour exiger leurs salaires, et les manifestations des élèves des écoles publiques en support avec leurs enseignants. Vient simultanément les revendications des syndicats des chauffeurs pour demander au gouvernement de réduire le prix des produits pétroliers à la pompe.

Et le clou des paniques était dans un premier temps les deux jours de grèves réussis (9 et 10 février). Une situation qui a obligé au gouvernement à déployer de nouvelles stratégies pour anticiper sur, en deuxième temps, les deux autres qui se succéderont  la semaine d’après. Vainement, Evans Paul et ses ministres ont essayé convaincre avec leurs discours. De surcroît ils ont préféré d’employer la force pour empêcher toutes formes de manifestations de la société civile.

Mais malgré toutes ces divergences sociales la nation entière s’est décidée, implicitement, d’observer une trêve  pour danser le carnaval et reprendra avec les manifestations et les revendications les jours suivants. Ce qui semble être un bon ouf de soulagement pour les dirigeants, espérons entre temps qu’ils penseront à quoi faire pour calmer cette situation qui est en leur défaveur.

Le rapport de l’argent petro caribe met « toutouni » le pouvoir

« Toutouni » est le titre de la meringue du fameux groupe « Barikad Crew » qui met l’accent sur l’absence de l’Etat dans divers domaines essentiels du pays. Tel l’environnement, la justice et autres. Ajoutez à cela, circule sur les medias le rapport de l’argent du Petro Caribe obtenir à titre de prêt. De 2008 à nos jours 1,3 milliard de dollars ont été décaissés pour des projets de toutes sortes.

Malheureusement les résultats de ces projets ne reflètent pas cette forte somme dépensée par l’Etat haïtien. Plus d’un se pose des questions sur cet argent que le pays et les générations futures auront certainement à payer d’une manière ou d’une autre. De 2011 à aujourd’hui, sous le règne du président Martelly plusieurs projets ont mis sur pieds, mais le cas inquiétant c’est que bon nombre de ces projets restent inachevés à un an de la fin de son quinquennat. A deux jours du carnaval national tous les dossiers restent en mode veille mais les affaires ressurgiront incontestablement après la bamboche populaire.

Mais c’est le carnaval

Ceux qui suivent de près les actus socio-économiques du pays se demandent comment un peuple peut accepter de fêter dans une situation de misère atroce. Mais c’est le carnaval! Bon gré mal gré les gens se préparent et le premier jour gras sera ce dimanche 15 février. Les chaines de télévision se mobilisent pour les retransmissions, les vidéos des meringues passent au long des journées, on pourrait même se demander par moment s’il n y a que ça. Mais c’est le carnaval! Et en dépit de tout on ne peut que souhaiter un joyeux carnaval à tous.

 

Diego Mythri GOUIN

gouindiegomythri@yahoo.fr

 

 

 


Haïti : le gouvernement hausse le ton

Face à des pressions de divers secteurs populaires en Haïti pour réduire le coût du pétrole à 100 gourdes, soit 2,2$, à la pompe. Durant le long du week-end sur quasiment toutes les chaines locales nous pouvons regarder le chef du gouvernement accompagné de deux de ses ministres et du directeur de la police nationale pour lancer des avertissements et un appel au calme  à tous ceux qui perturbent la sécurité publique.

Toujours très calme dans ses discours le premier ministre Evans Paul a été très clair et ferme sur ses décisions. « On ne produit pas de pétrole on ne peut pas baisser le prix à un niveau qui sera en défaveur de l’économie haïtienne, car le gouvernement a déjà enregistré une perte de 19 milliards de gourdes en finançant les produits pétroliers » a déclaré monsieur Evans Paul. Qui du même coup appelle toute la population à prendre ses responsabilités en vaquant à ses occupations.

En ce sens Le ministre des finances, Wilson Laleau reste ferme sur ses décisions. Il déclare qu’Haïti n’est pas le seul pays ou le pétrole se vend à plus de 4$ par gallon. Hormis les pays producteurs de pétrole et ceux qui ont des protocoles d’accord comme la Trinidad et la Jamaïque. Il insiste et demande les haïtiens à aller vérifier à leurs tours sur le net le prix de la gazoline dans divers autres pays. « Il ne faut pas se laisser désinformer par des groupes de personnes qui ont leurs intérêts particuliers ».  « Le gouvernement ne peut réduire le prix davantage car le prix du baril subit souvent des fluctuations » a-t-il avancé dans ses argumentations.

« Nous avons reçu l’ordre du gouvernement de freiner toutes les mauvaises actions qu’entreprennent certaines personnes ». A affirmé le directeur général de la police. Pour ceux qui incendient les voitures de service de l’Etat, cassent les vitres des voitures des citoyens, des jets de pierres sur les policiers et les passants, ils seront sujets à des dures sanctions. « La police reconnait le droit de manifester mais pas ce de mettre la vie des autres en danger ». poursuit le directeur

De l’autre côté l’opposition annonce deux nouveaux jours de grèves (9 et 10 février 2015). Et demande les organisations  populaires, les étudiants et d’autres secteurs à se mobiliser davantage.


Haïti : Des organisations populaires se mobilisent pour la baisse du pétrole

Diego Mythri
Diego Mythri

Il y a de cela trois jours le gouvernement haïtien, sous la pression des syndicats des chauffeurs, a fait une réduction de vingt gourdes sur les produits pétroliers. Mais tenant compte de la chute du prix du pétrole à moins de 50% à l’étranger, des organisations populaires se mobilisent. Une conférence de presse est donnée ce mercredi 4 février à la Faculté des Sciences Humaines pour exiger à l’Etat haïtien de fixer le prix a moitié de ce qu’il est actuellement. Soit à 2,2$ ou 100 gourdes.

Aux Etats-Unis comme dans la caraïbes la gazoline se vend à la pompe a moins de 2$. Haïti, le pays le plus pauvre de la zone, fait encore l’exception. Car jusqu’à date la gazoline se vend a plus de 4$ à la pompe. Face cette situation décriée par les chauffeurs et les passagers, des organisations populaires ont décidé de s’associer pour faire entendre leurs voix. Selon les représentants de ces organismes la hausse du prix du pétrole fait monter également le prix des produits de première nécessité. Déjà nous avons un grave problème de pouvoir d’achat.

Parallèlement des étudiants de l’INAGHEI (Institut national d’administration de gestion et des hautes études) de la Faculté des Sciences Humaines et de la Faculté d’Ethnologie ont gagné les rues de la capitale. Plusieurs zones dont le champ-de-mars était très difficile d’accès : des pneus enflammés plusieurs vitres ont été brisées et une voiture de service de l’état (SE) incendiée à la rue Dr Audain. Les forces de l’ordre comme a l’accoutumé ont dispersés les manifestants à coup de gaz lacrymogène.

Le ministre des Finances dans sa rencontre avec la presse le 30 janvier a promis qu’il y aura d’autre réduction de prix du pétrole mais pas toute suite. Question de ne pas déstabiliser l’économie haïtienne. D’un autre côté l’opposition haïtienne, par la voix d’Assad Volcy, dénonce les manœuvres du gouvernement qui ne veut pas réduire le prix du pétrole afin de trouver les moyens de compenser l’argent du Petro-Caribe dont le pouvoir à utiliser pour gaspiller et accumuler leurs comptes. le sénateur de l’ouest sous les ondes de la radio caraïbes affirme qu’il y a moyen de réduire davantage le prix du pétrole et invite la population à re-mobiliser pour forcer le gouvernement à retourner sur ses décisions

En attendant des nouvelles stratégies du gouvernement, des organisations populaires donnent rendez-vous à tous les secteurs ce jeudi à compter de 10 heures devant les locaux du ministère des finances pour une sit-in.

 

Diego Mythri Gouin

gouindiegomythri@yahoo.fr


Haïti : la grève des syndicats à moitié calme

Les deux premiers jours du mois de février devraient être consacrés comme des journées de grève sur toute l’étendue nationale. Ont annoncé à la fin de ce mois, le syndicat des chauffeurs, des enseignants et une partie de l’opposition haïtienne.

Diminution du prix du pétrole

Face à la hausse du prix du pétrole en Haïti, le syndicat des chauffeurs font de la pression sur le nouveau gouvernement pour revoir le prix de la gazoline et ce du diesel. A l’échelle internationale le prix du pétrole est nettement inférieur à ce qu’il était avant. Une situation qui ne reflète pas sur le prix de vente à la pompe en Haïti, Selon le ministre des Finances Wilson Laleau, le gouvernement finançait en grande partie la vente de ces produits pétroliers pendant que les prix n’ont pas cessé d’augmenter à l’étranger. L’état haïtien a enregistré une grosse perte l’année dernière et on ne peut brusquement réduire les prix pour ne pas déséquilibrer l’économie haïtienne avait-il poursuivi

Dans une conférence donnée ce samedi 30 janvier l’actuel ministre des finances, dans le souci de répondre au besoin de la population, entend que le gouvernement souhaite diminuer de 15 gourdes le prix de la gazoline et de 10 gourdes le diesel. En attendant d’harmoniser le prix avec le marché international. Une situation qui soulage Montes Joseph qui était présent pour le syndicat front national : « on ne peut pas avoir tout ce qu’on veut dans une négociation, mais jusqu’à présent nous sommes à un bon début » a-t-il déclaré. Du même coup il invite les autres syndicalistes a levé leur mot d’ordre de grève s’ils n’ont pas des motivations politiques.

Les enseignants à moitié calmes

Depuis une vingtaine de jour dans quasiment toutes les villes du pays des élèves des écoles nationales investissent les rues pour demander à l’état haïtien de rémunérer leurs professeurs afin qu’ils puissent regagner leurs salles de cours. Une grève qui a été lancée par la plateforme haïtienne des organisations éducatives qui est coordonnée par Josué Merilien, et la confédération nationale des éducateurs haïtiens (CENEH) et la plateforme des syndicats haïtiens. Dans une rencontre organisée le vendredi 30 janvier entre le MENFP (ministère de l’éducation nationale et de formation professionnelle) et les syndicats, le ministre a essayé de trouver une solution en demandant aux représentants de signer un accord de paiement. Mais cet accord n’est signé que par une partie des syndicats car la plateforme des syndicats haïtiens n’était pas présente. mais le ministre reste confiant pour un retour en classe des élèves a partir de 2 février.

Le ministre Nesmy Manigat invite les enseignants à observer une trêve en attendant que tout rentre dans l’ordre. Le ministre reconnait qu’il travaille à fond pour débloquer la situation afin de voir comment on peut éviter aux enfants de perdre un autre mois scolaire. Parallèlement le leader du parti politique fusion des sociaux-démocrates, Edmond Supplice Beauzile, de son côté déclare : « qu’elle souhaiterait que le ministère de l’éducation nationale et les enseignants trouvent un terrain d’entente en faveur de tous, spécialement les élèves qui n’ont pas leurs places dans les rues »

 L’opposition qui s’en mêle

Ajoutez à la revendication des chauffeurs et des enseignants, l’opposition haïtienne continue à se mobiliser  et en profite pour lancer également d’autres raisons de supporter cette éventuelle grève qui, entre autre, est la mauvaise gestion du pays par le chef de l’état.  L’opposition fait appel aux haïtiens en général à observer ces journées de grèves pour exiger le départ du président du pays.

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

Diego Mythri GOUIN


Haïti/Manifestation : de l’ordre ou et de l’abus de pouvoir

haitinews/twitter
haitinews/witter

Rien de plus choquant, de voir jeudi soir, la photo d’un un agent du corps spécialisé de la PNH, traitant aussi bestialement un manifestant anti gouvernementale en plein rue de Champ-de-Mars. Et ce, sous les yeux de tous les passants, y compris des écoliers. Pourtant, cette image aussi offusquant soit-elle,  ne fait pas objet de dénonciation dans les médias traditionnels haïtiens. À l’instar de ces bourreaux, le cliché fait son chemin sur les réseaux sociaux  en toute quiétude.

Ce mercredi 21 janvier 2015, a vu défilé  la 25ème promotion de la PNH. En présence du premier citoyen de la République,  Michel Joseph Martelly et le premier ministre Evans Paul fraichement installé, 1,128 nouveaux policiers  ont juré de « protéger et servir » comme le veut leur devise. Toutefois, ont peut se questionner sur l’application d’une telle devise ou du moins sur sa nature. Car ses deux policiers vedettes de cet épisode offensant la dignité humaine ont eux aussi prononcé ce serment.

Un manifestant  logé par terre, signe d’un sujet maitrisé,  sous la botte d’un agent de la CIMO (corps d’intervention de maintien de l’ordre) tenant une arme pointée en direction de la tête du protestataire, est-ce «  protéger et servir » ? Existe-t-il un décalage entre  la devise fredonnant par les nouveaux recrus de la PNH (police nationale d’haïti) et celle des anciens ? Y-a-t-il une catégorie spécifique à « protéger et servir » ? Ou, est-ce qu’il s’agit simplement de la vraie nature de la devise « Protéger et servir » ? Un fait est certain, c’est que la répétition des brutalités policières non sanctionnées ternit l’image de ladite institution et devient automatiquement la norme.

L’une des explications des responsables de la PNH pour justifier le mode de gestion des manifestations anti Martelly est la violence de ceux qui y participent. Au vrai, il existe des cas de casses, de jets de pierre, des pneus enflammés de la part de certains manifestants. Mais les répliques policiers transgressant souvent les principes des droits de l’homme fait défaut à la logique démocratique. Et en aucun cas ne peut-être justifié. L’autre aspect inquiétant c’est l’attitude de protecteur  de ces mêmes agents face aux manifestants pro gouvernementale.  Une politique de deux poids de mesure dénoncé par les dirigeants de l’opposition de l’ail dur.

Un corps de maintien de l’ordre de plus en plus répressif face à des opposants menaçant d’user de plus en plus de la violence, voilà la situation actuelle d’Haïti. Une conjoncture risquant de provoquer un bain de sang dans un pays déjà  agenouillé par la fragilité de sa politique, si rien n’est fait pour y remédier la situation.


Haïti/Politique : Un prochain gouvernement dans 48 heures

www.haitian-truth.org
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Devant un parterre de plusieurs diplomates étrangers, de la classe politique haïtienne et des hauts placés de la PNH (Police Nationale d’Haïti), ce vendredi 16 janvier 2015 dans l’après-midi, le président Michel J. Martelly a tenu son message à la nation haïtienne et a annoncé un gouvernement de consensus dans les prochaines 48 heures qui suivent.

« J’ai choisi l’une des personnes les plus représentatives de l’opposition, Evens Paul, et qui entrera en fonction avec son gouvernement de consensus dans  deux jours » a déclaré Michel Joseph Martelly. Même si ce choix de premier ministre ne fait pas l’unanimité dans le paysage de la politique en Haïti, car le parti « fanmi Lavalas » ne se sente pas trop impliqué. Mais le premier ministre nommé ne semble pas trop inquiéter lorsqu’il a répondu à un journaliste que même Dieu n’avait pas fait l’unanimité sur terre.

Malgré le dysfonctionnement de la 49ème législature le président déclaré qu’il veut fermement travailler avec les dix sénateurs restants dans l’intérêt général du pays. Du même coup il réitère son invitation aux différents groupes de l’opposition, qui gagnent les rues quasiment tous les jours, à s’asseoir et trouver des solutions. Et comme il était prévu dans les accords et dans la recommandation des commissaires les élections auront lieu très prochainement afin que le parlement soit au complet.

Selon l’article 134-3 de la constitution « un président ne peut bénéficier de prolongation de mandat et ne peut assumer un nouveau mandat qu’après un intervalle de cinq ans » et le premier citoyen de la nation a pris le soin de mentionner qu’il ne souhaite pas rester au pouvoir ou encore briguer tout suite ce poste après ce quinquennat.