Malheureusement nous ne sommes que des candidats

Article : Malheureusement nous ne sommes que des candidats
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15/06/2015

Malheureusement nous ne sommes que des candidats

RTVC.com
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La publication  du calendrier électoral par le CEP (conseil électoral provisoire) pour les prochaines  élections, laisse l’impression qu’Haïti ne compte que des candidats. En fait, de la présidence aux   législatifs passants par les municipalités, les prétendants  ne manquent pas. La tendance de faire des masses medias, notamment les réseaux sociaux, terrain d’affrontement et de campagne devient la norme. Ainsi les medias constituent les véritables thermomètres capables de saisir la température de cette fièvre « candidatite » dont souffre un bon nombre de personnages de l’échiquier politique, ou de simples citoyens.

Cinquante-huit candidats à la présidence, plus que 1000 au législatif pour 120 postes à la députation et 20 postes au sénatorial, et environ 10,000 pour les municipalités, tel est le tableau de la course électorale. Face à cette parade de candidat n’a-t-il pas lieu de questionner les modes de fonctionnements du pays ? Ce signe de malaise ne nécessite-t-il pas une remise en question de ce qui reste comme dignité à ce pays meurtrie tant par ses fils que par une frange de l’internationale ?

Des observateurs, leaders et personnalités de la société civile ne cessent de dénoncer le pullulement des candidats pour les prochaines joutes électorales et remettre en question, très peu, les causes de cette surabondance. Le pays se plonge de plus en plus dans un enfer infrahumainoù même les besoins élémentaires (eau potable, nourriture, vêtement, logement, soins de santé)  font objet de luxe.

Les robinets ne s’ouvrent pas dans certains quartiers de la capitale. Dans certaines villes de province un seau d’eau coûte près de 50 gourdes haïtiennes équivalentes de (1 $). Paradoxalement les responsables de DINEPA (Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement) exposent leur avancée en terme de distribution d’eau potable à travers le pays et exige les abonnés de s’acquitter leur obligation. Malgré tout les dirigeants, dans un silence assassin, poursuivent leur jeu de  » tout va bien « .

De tous les maux rongeant le pays, le pire des cas s’exprime à travers la sécurité publique. L’alliance entre les soldats onusiens et les agents de la Police Nationale d’Haïti ne font pas bon ménage sur le plan sécuritaire. Les bandits armés imposent leurs lois à des citoyens paisibles livrés à eux-mêmes. Qui pis est, des proches de certains candidats non agrées pour la course électorale par le CEP incitent les partisans de ces derniers de recourir à des méthodes violentes pour faire accepter leurs candidats favoris.

En fait les problèmes qui sont évoqués, à première vue, sont des maux habituels, je sais!!  Mais ici, il s’agit de la pire manière  dont la  population  est délaissée par les principaux dirigeants. Il y a de cela huit jours des dizaines de gens ont gagné les rues avec leurs assiettes en main pour dénoncer la cherté de la vie et le problème de la faim qui font rage en Haïti. Répétitif ! Oui  ces  mouvements de contestation des mauvaises conditions de vies ne sont pas nouveaux, mais quand 1 dollar se vend à 50 gourdes sur le marché l’inquiétude a toute sa raison d’être. Tenant compte du faible pouvoir d’achat d’une grande partie de la population. Toute augmentation des  produits de premières nécessités risque d’allonger la liste des crises dans le pays. Malheureusement, le pays est presque devant le fait accompli.

Tant d’autres aspects qui constituent une vie plus ou moins normale sont négligés. Quant à  l’insalubrité des rues elle atteint une phase insupportable. Pourtant le gouvernement en place  se dit  misé  sur le tourisme. Malheureusement depuis quelque temps les actualités électorales occupent incessamment l’actualité. chacun et chaque groupe de la société civile et politique se batent pour leurs petits avantages pour être élu et laisse le pays sur le pilotage automatique.

 

gouindiegomythri@gmail.com

 

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