Les politiciens haïtiens investissent mal les réseaux sociaux

Article : Les politiciens haïtiens investissent mal les réseaux sociaux
Crédit:
02/09/2016

Les politiciens haïtiens investissent mal les réseaux sociaux

servais.com
servais.com

De nos jours, il est plus qu’évident que les réseaux sociaux  s’imposent  efficacement  en matière de diffusion de message, que ce soit au niveau publicitaire ou  au niveau de marketing.

Pourtant,  malgré cet évident constat, l’usage des réseaux sociaux par la classe politique traditionnelle haïtienne, dans sa démarche communicationnelle n’est pas si avisé. Rares sont les partis politiques ou les politiciens qui priorisent les réseaux sociaux  pour leurs activités  politiques.

La publication des images  projetant une multitude de foule, dont la véracité peut-être toujours mise en cause, et quelques slogans de campagne constituent, en général, le véritable usage des réseaux sociaux par le secteur politicien. D’ailleurs, la campagne électorale constitue pratiquement leur seul rendez-vous avec ce monde virtuel.

Du côté des shows radiodiffusés, bon nombre de présentateurs et d’animateurs ont déjà compris l’importance de la combinaison des médias traditionnels et des médias modernes. En dépit des problèmes de réseau dus à une certaine déficience technique et au coût élevé de la prestation de services, certains travailleurs de la presse  et des journalistes essayent, progressivement, de mieux intégrer les réseaux sociaux dans leurs métiers pour tisser davantage leurs liens avec leur public.

Si vous demeurez en Haïti, vous comprendrez à coup sûr les complications d’accès à l’Internet auxquelles j’ai fait mention ci-dessus, surtout que les prix des fournisseurs qui sont jugés trop élevés.

Vous vous demanderez peut-être si le difficile accès en question ne constitue pas un handicap pour le secteur politique ?  Je ne suis pas certain que  cette difficulté représente un obstacle  majeur dans la balance de ces derniers. L’une des raisons principales, et malheureusement je ne veux pas m’attarder dessus,  c’est la manque de structure et de formation au bureau des partis politiques eux mêmes (s’il en existe encore).

Cette défaillance, j’estime, n’est pas simplement du fait que les politiques n’envisagent pas d’embrasser les médias sociaux. Au contraire ils aimeraient bien, mais le nœud gordien c’est de trouver des professionnels en communication sociale et marketing politique pour assurer leur présence sur les réseaux sociaux.

Le renouvellement générationnel à l’intérieur des partis politiques étant inexistant, tout appel à des professionnels dans le domaine ne serait autre chose que service vendu et non une  affaire d’attachement d’idéologie ou d’appartenance politique.

L’évolution de la communication a suscité la naissance de plusieurs nouveaux métiers dans le domaine, des métiers jeunes mais qui exigent des formations sur d’autres disciplines connexes à l’ensemble des sciences de l’information et de la communication.

En pleine période électorale, je vois déjà des équipes de campagne qui veulent sortir la tête sous l’eau pour une meilleure gestion d’image de leur candidat. Ils ne sont pas nombreux à le faire avec manière, mais en tant que « content manager »  passionné de gestion d’image et de relations publiques je souhaite que ce domaine soit mieux utilisé.

 

 

Partagez

Commentaires