Diego Mythri GOUIN

Haïti/Séisme : 12 janvier, une journée qui fait encore peur

 

www.lapresse.ca
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« Apre dans, tanbou lou »: dit-on en Haïti. Finie la période des fêtes de nouvel an, les haïtiens replongent dans le triste souvenir de cette fin d’après-midi de janvier qui remonte déjà à 5 ans (2010 – 2015). Une tache indélébile dans l’esprit de ceux qui en sont sortis indemnes. Une fin du monde pour nous qui ne connaissions d’un tremblement de terre que d’insignifiantes secousses. La fin d’un monde pour tout un peuple.

Aujourd’hui, la tension augmente et les signes du syndrome de stress post « 12 janvier 2010 » se précisent. Les activités ont du mal à reprendre dans la ville, les salles de classe sont plus vides que d’habitude et les rues de la capitale ne sont qu’à moitié occupées. Tout le monde, le cœur gros, appréhende ce triste 5ème anniversaire, effrayé à l’idée de revivre ce cauchemar.

De plus, les conjonctures socio-politiques ne font qu’attrister la vie des haïtiens vivant en Haïti, les manifestations violentes, les rumeurs sur la possible caducité du parlement en cas de non prolongement du mandat de plusieurs parlementaires.  Et les éternels opposants de ce pouvoir qui n’arrêtent pas d’exiger le départ du président Michel Martelly à un an de son quinquennat.

En Mémoire des 300.000 cadavres du récent séisme destructeur, le bureau de communication de la présidence par la voix  de Lucien Jura déclare ces vingt-quatre heures  » journée de commémoration et de réflexion « . Toutefois, il n’y aura pas de congé, toutes les administrations fonctionneront normalement. Une idée qui semble bien contraire à ce qu’auraient souhaité les haïtiens

Que comméreront nous ? Resterons-nous à nous apitoyer sur notre sort comme chaque année où par respects pour les victimes, travaillerons nous sur un plan pour d’autres catastrophes prévue au Cap-Haïtien (la deuxième ville du pays) ? Le crayon de l’histoire n’a pas de gomme dit-on. Écrira-t-il une note moins positive sur la préparation et la prise en charge des prochaines urgences? Ou réécrira-t-il un nombre de mort à 6 chiffres.

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

 


Haïti-Indépendance: En guise de Bonne Année

foreignpolicyblogs.com
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Nous sommes le 1 Janvier 2015 et chaque culture a une  façon spéciale de souhaiter bienvenue à la nouvelle année. En Haïti, c’est la célébration d’une nouvelle date mais c’est surtout le 211ème anniversaire de l’indépendance d’Haïti (1804-2015).

Deux cents onze ans après, je souhaite à tous mes compatriotes haïtiennes et haïtiens une bonne fête d’indépendance. Un anniversaire qui, généralement, est traité en parent pauvre par plus d’un. Sur les réseaux comme dans notre voisinage immédiat, on entend clamer tout au long de cette journée « Bonne et Heureuse Année 2015 » sans mention de cet évènement dont Haïti devrait être si fier, notre ultime combat contre l’esclavage ayant mené à la libération dont nous jouissons encore aujourd’hui. Rares sont ceux qui t’écrivent et te disent « bon Fèt lendependans ».

Ce jour serait-il moins important pour les haïtiens que le 4 juillet pour les Etasuniens ou encore 14 juillet pour les Français. Sans exagérer je dirais même qu’il est plus facile pour un haïtien de se souvenir du 4 juillet des américains que de notre premier janvier. Pas qu’il lui accorde plus d’importance mais l’ensemble des festivités et de fierté qui entoure cette date aux EUA la rendent tellement symbolique qu’elle charrie la population mondiale derrière ce qu’elle représente. Nous, haïtiens, nous nous laissons plus emporter par le souci d’aligner un printemps après l’autre et à souhaiter que l’actuel soit meilleur que le précédent sans mettre l’accent sur la base de ces bonnes ou moins bonnes années.  Les mêmes vœux se répètent sans cesse (amour, tolérance, prospérité, santé) et la plupart ne se réalisent jamais.

Certains, pourtant inspirés par la signification de cette date se disent que souhaiter une joyeuse fête de l’indépendance d’Haïti à un concitoyen n’aura pas sa place  tant que nous vivons avec la présence d’un contingent étranger sur nos sols. Des « blan » que nous avons combattus et vaincus il y a de cela deux siècles.  Ceci ne reflète pas l’objet de notre fierté et nos héros seraient bien déçus d’assister au spectacle d’un défilé des agents de la Minustha, (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la paix en Haïti), en ce jour le plus important de notre histoire

Les problèmes socio-politiques sont énormes. Sous les récentes actions des dirigeantes et les manifestations répétitives des opposants, l’année ne s’annonce pas très bien. Mais, en dépit de tout, je souhaite d’une manière très patriotique une bonne fête d’indépendance à tous mes frères haïtiens. Mes vœux les plus sincères à votre égard sont incontestablement UNION et PAIX.

 

Bon Fèt lendependans: Bonne fête de l’independance

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

 

 

 


Haïti : les manifestants restent mobilisés

La fin d’année s’approche et les derniers jours du mois de décembre ne devraient pas être trop différents de ceux du mois précédent, notamment le 18 novembre. Les opposants du pouvoir prévoient de gagner les rues  durant quasiment toute la dernière semaine de cette année et même le 1er janvier (jour de la fête de l’indépendance d’Haïti). Une idée qui ne fait pas l’unanimité dans l’ensemble du pays où quelles que soient les circonstances, on trouve toujours les moyens de célébrer les fêtes de fin d’année.

En dépit de la démission de Laurent S. Lamothe du poste de premier ministre et de la promesse d’un gouvernement de consensus, certaines parties de l’opposition exigent davantage. Mopod et Platfom pitit Desalin continuent à investir les rues pour exiger la démission du président Michel Joseph Martelly.

Certains coins de la capitale sont infranchissables  :  barricades,  pneus enflammés, jets de pierres sur les voitures,  affrontements violents entre les policiers et les manifestants. Pour l’une des rares fois depuis décembre 2003, peu avant le départ du président Jean Bertrand Aristide, l’atmosphère du centre-ville n’a rien à voir avec une période de fête d’amour et de partage.

Une situation dénoncée par plus d’un dans l’espoir de commencer le Nouvel An avec un consensus politique qui apporterait au pays un souffle de paix. Même le Père Noël a pris la peine de nous écrire en nous envoyant une lettre par le biais d’un ami blogueur et demande la réconciliation et la négociation pour un aller mieux. Et comme dit le vieux dicton : «L’habitude est une seconde nature», et par coutume on souhaite tous les uns aux autres un Joyeux Noël 2014.

 

Mopod : Mouvement patriotique de l’opposition démocratique.

Platfom pitit Desalin en français (plateforme des enfants de Dessalines)

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

 

 


Haiti : Laurent Lamothe désormais démissionnaire

Dans son message au peuple haïtien sur la TNH (télévision nationale d’Haïti), au cours de la soirée du 12 décembre 2014. Le président Michel Joseph Martelly a annoncé qu’il appliquera toutes les recommandations de la commission présidentielle consultative qui, entre autres, exige la démission de Laurent Lamothe, premier ministre d’Haïti.

canal+haiti
canal+Haiti

Trois jours après la remise du rapport, le président se prononce finalement. Sans aucune surprise suite à l’expertise de la commission présidentielle consultative Michel J. Martelly déclare qu’il compte respecter toutes les recommandations des commissaires.

Dans ce rapport signé par tous les membres de la commission nous pouvons notamment lire ces consignes comme une mesure d’apaisement : 1) Démission du premier Ministre Laurent Lamothe. 2) Démission du président du CSPJ Arnel Alexis. 3) Démission des membres du (CEP) conseil électoral provisoir. 4) Libération des prisonniers politiques.

« C’est un homme qui sait travailler et c’est pour cette raison que je l’avais choisi » a déclaré le président avec la voix un peu cassée et un visage désolé pendant qu’il saluait le travail effectué par le chef du gouvernement. et continue pour dire  qu’il suivera les conseils de ses consultants. À partir de cette récente déclaration, le premier ministre Laurent Lamothe est désormais démissionnaire, mais aucune date n’a été retenue pour cette démission

De son côté Le président du CEP (conseil électoral provisoire) Jean Max Mathurin se dit prêt à faire un tel sacrifice si toute fois c’est le désir du premier citoyen haïtien.  Et comme les commissaires le souhaitaient, plusieurs prisonniers du pouvoir ont été libérés parmi lesquels les deux membres et militants politique de la FOPARC (force patriotique pour le respect de la constitution) Biron ODIGÉ et Rony TIMOTHÉE. Maintenant il reste à savoir si le président du CSPJ (conseil supérieur du pouvoir judiciaire) Arnel Alexis, que personne ne peut priver de sa fonction, serait prêt à faire une pareille offrande à la nation haïtienne comme le sollicite le rapport de la commission

Cependant le président a annoncé, dans son discours, qu’il aura du mal à respecter le calendrier de travail proposé dans le rapport. Et a maintes reprises pointe du doigt aux parlementaires qui n’ont jamais regardé la loi électorale depuis 258 jours. Ils la laissent prendre de la poussière dans leurs tiroirs et de surcroit expriment le président responsable.

Face à cette mesure d’apaisement le sénateur du Nord Moïse Jean Charles déclare être loin satisfait totalement, car ce n’est qu’une victoire dans la bataille dont la finalité consiste à renverser le président.

 

Diego Mythri GOUIN

gouindiegomythri@yahoo.fr

étudiant en Communication Sociale

 

 

 

 


Haïti-Manifestation : À qui en profite des récentes manifs de l’actuelle opposition

hpnhaiti.com
hpnhaiti.com

Théâtre d’une série de manifestations, Port-au-Prince est devenue la capitale de protestation anti-gouvernementale depuis quelques temps. Des manifestations contre Martelly lancées par l’opposition, réclamant la démission du chef de l’Etat, se font de plus en plus menaçantes. Bien que l’opposition soit composée de plusieurs entités politiques, les partisans de l’ancien chef d’Etat Jean Bertrand Aristide en profitent de chaque occasion  pour brandir la photo de l’ex président déchu. Et ce, malgré la présence de nombreux leaders venant des partis politiques qui ne partagent pas la même idéologie  au parti politique   « Fanmi Lavalas ».

À  moins d’un mois de la fin d’année 2014, aucun signe de solution n’est à l’horizon. Aucune nouvelle date n’a été fixée pour la tenue des élections depuis le renvoi de celle du 26 octobre  par le conseil électoral provisoire. Les diverses consultations, qui jusqu’ici ne sont pas encore analysées, sont loin de diriger les antagonistes vers une issue appropriée à la conjoncture politique actuelle. D’ailleurs, ce n’est que ce vendredi 27 octobre que le gouvernement a publié un arrêté pour nommer une commission consultative composée de 8 membres. Une démarche qualifiée, par plus d’un, de manœuvre du président pour gagner du temps. Entre temps, les opposants gagnent du terrain et les sympathisants d’Aristide profitent de chaque rassemblement de l’opposition pour exhiber des photos et slogans témoignant leur attachement à leur chef.

Cette situation n’est pas nouvelle, pour ceux qui suivent de près l’actualité politique d’Haïti. Depuis 1990 jusqu’à aujourd’hui,  il existe une forte impression dans le milieu populaire faisant de l’ancien chef d’Etat, J.B Aristide, la figure emblématique du parti politique «Fanmi Lavalas ».  Cette perception, permet à l’ex président de conserver sa popularité dans le milieu politique haïtien en dépit de nombreux faits anti démocratiques qui lui sont reprochés. Son silence face aux problèmes d’intérêts généraux et les poursuites judiciaires, qualifiées de persécution politique par ses partisans, n’ont pas pu défaire l’image charismatique  du docteur Aristide forgé  bien avant son entrée officielle sur la scène politique.

En approchant ces questions : pourquoi certains manifestants brandissent toujours les photos d’Aristide devant les caméras durant ces manifestations?  À qui en profitent réellement ces genres d’actions ?  Qui est le principal gagnant dans tout ça ? Sans doute on demandera également si ce ne sont pas les proches d’Aristide qui en profitent pour faire passer des messages.

Suite à ces questions, surgissent des éléments de réponses qui concernent directement le rapport que développait l’ex président avec la couche défavorisée, qui est majoritaire.  Une catégorie sociale qui fait souvent l’objet de manipulation des politiciens, de surcroit à des fins personnelles de ces derniers. Ce qui pousse à questionner l’histoire de la création du sentiment d’appartenance entre les gens des quartiers populaires et le leader du parti Fanmi Lavalas. Un tel aspect nécessite une recherche plus approfondie mais jusqu’à date on pourrait dire quasiment la moitié de la population tient encore à lui.

Et grâce à ces  multiples  manifestations de l’aile dure de l’opposition haïtienne Jean Bertrand Aristide peut toutefois miser sur sa côte de popularité pour les prochaines élections présidentielles. Toutefois le cas de figure de le voir à la gouverne de la magistrature suprême du pays est loin d’être possible, car suivant la loi mère  on ne peut briguer que deux mandats.

 

gouindiegomythri@yahoo.fr


Le coup d’envoi

crédit photo: Pressmyweb.com
Crédit photo : Pressmyweb.com

Dans toute activité qu’on entreprend le commencement se révèle généralement difficile. Cependant, il faut un début à tout. Par essai ou par tâtonnement, peu importe les risques envisagés ou les obstacles à surpasser, il faut quand même commencer par quelque chose.

La toute petite idée, au début, exprimée par des simples mots peut être transformée en  projets plus grands que ceux fixés au départ. Pour cela, il faut faire un premier pas qui entraînera les autres pas. Il faut se jeter à l’eau, d’ailleurs quiconque ne le fait pas ne saura jamais s’il sait nager ou non. Pour chaque exécution d’idée, il doit y avoir toujours un coup d’envoi.

Le coup d’envoi! Le coup qui annonce l’idée semée au plus profond d’une pensée. Cet élan qui doit être porté par un esprit positif en dépit d’une possibilité d’obstacles susceptibles d’enclencher un abandon. Comme le stipule le vieux dicton : « Qui ne risque rien n’a rien», même pour avoir des idées nouvelles il faut discuter avec les autres et multiplier les échanges.

Tous les grands visionnaire (poète, politiciens journalistes, scientifiques etc.) qui ont gratifié l’humanité de leur connaissance systématique, ont tous débuté une fois. Ils ont eu des idées, ils l’ont enchérie, penser et repenser cette idée. Puis au premier coup de sifflet ils ont donné le coup d’envoi et débuté ainsi leur pèlerinage. Une voie édifiée de trophées et de déceptions. .

Quelques mois de cela je vivais continuellement avec l’idée de publier sur la plateforme de Mondoblog et voilà maintenant j’y suis. Grace à des efforts de ne pas rester immobile dans les vestiaires du stade. J’ai rassemblé mes idées et je me suis lancé. C’est l’une de mes nombreuses expériences et c’est loin d’être mon principal objectif. Par contre, de telles expériences me servent d’acquis pour mieux appendre à donner le coup d’envoi pour chacun de mes projets personnels tout en sachant que : « on échoue seulement quand on n’a rien essayé ».

Parfois dans la vie il faut cesser d’être spectateur de vos propres vies. Soyez l’acteur, un bon ! Un grand joueur ! Un joueur qui ne laissera jamais passer l’occasion de marquer le but de la victoire dans ses activités. N’hésitez pas à oser à donner ce coup d’envoi, qui au début peut se définir comme un coup d’essai et à la fin pourrait en devenir un coup de maître.

 

 

gouindiegomythri@yahoo.fr

 

 

 

 

 

 


Haïti-Politique : Un pouvoir plus que jamais menacé ?

 

 

Pouvoir_Menace Si au début, l’opposition politique haïtienne se montrait timide quant à leur capacité de soulever la population contre les mauvaises gestions et les dérives du pouvoir Martelly-Lamothe, eh bien ! Pendant ces trois derniers mois les choses ont bien changé. Des manifestations contre le pouvoir en place, qui a du mal à répliquer sans usage de la force des moyens étatiques, s’intensifient. L’opposition gagne du terrain et continue de réclamer la démission du président Michel Joseph Martelly.

Gratifié de la passivité de la masse populaire pendant ses deux premières années de gouvernance, le président Martelly n’a pas pu délivrer l’essentiel de ce qu’il a promis à une population qui ne demande qu’un minimum de décence vis-à-vis de sa mauvaise condition de vie. Dans une perspective anesthésique, le gouvernement se contente d’organiser des fêtes dites populaires, d’abuser des méthodes d’intoxication d’information pour mentir sur des réalisations peu évidentes. Entre temps, la misère continue de faire la loi dans le pays et s’affiche de plus en plus rose

La flambée des produits pétroliers occasionnant l’augmentation du prix des produits de première nécessité joignant à la non réalisation des élections, fragilise davantage la situation socio-politique du pays. Au niveau sécuritaire, la servitude aveugle de la police nationale pour le compte du pouvoir devient inquiétante. Pendant ce temps des individus armés rançonnent et tuent, selon leur humeur, des petits commerçants, acheteurs et passants au marché des croix-des-bossales en plein cœur de la capitale. Un scénario mettant en question la notion d’État de droit et le dialogue prôné par le président de la république.

Et voilà maintenant vient le tour de la population de rendre le revers de la médaille. Dans la capitale comme dans certaines villes de province les opposants regagnent les rues pour dénoncer les actes anticonstitutionnels du pouvoir et du même coup exiger la démission du président. Et comme toujours, à chaque fois cela arrive, les manifestants anti Martelly se butent sur des policiers équipés des armes anti-émeute qui n’hésitent pas de passer à l’action au moindre signal des autorités politiques. La situation difficile qu’a connue le sénateur Nord Moise Jean Charles, lors de la manifestation du 17 octobre dernier, en est un témoignage.

Selon un communiqué du RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains),  22 personnes ont été arrêtées pendant les deux journées de manifestations du 17 et 26 octobre dans les départements de l’Ouest et du Sud. Parmi lesquels figurent les opposants politiques Rony THIMOTHEE et Biron ODIGE. Ces derniers, deux membres de la FOPARC (Force Patriotique Pour le Respect de la Constitution) ont fait les frais de ces genres de comportement anti démocratique des policiers. Leur arrestation s’ajoute à celle des frères Cherestal qui sont  emprisonnés depuis un an.

Cette situation est l’objet de nombreuses critiques de la part du RNDDH qui rappelle que les libertés d’association et de réunion sans armes à des fins pacifiques sont garanties par la constitution en vigueur en ses articles 28 et 31. Ces articles stipulent respectivement que «Tout Haïtien a le droit d’exprimer librement ses opinions, en toute matière par la voie qu’il choisit». Et que, «La Liberté d’association et de réunion sans armes à des fins politiques, économiques, sociales, culturelles ou à toutes autres fins pacifiques, est garantie».

 Ce comportement  anti démocratique suscite également des réactions au niveau du corps législatif  qui ne tarde pas à inviter le Directeur (Godson Orelus) de la PNH (Police Nationale d’Haïti), le vendredi 7 novembre, à venir s’expliquer sur l’utilisation abusif des joujoux (gaz lacrymogènes) par des agents de la PNH à l’encontre des manifestants.

 Ceux et celles qui restent accrochés à l’actualité liée à la politique interne du pays peuvent sentir de près le malaise existant entre le peuple et le gouvernement en place. À bout de leur patience, fatigué du bombardement de sur informations erronées de la part de l’exécutif, exténué par de fausses promesses et excuses abominables, la passivité de la masse populaire semble n’y est plus.

Le chaos politique n’est pas loin. Bientôt cinq ans, Peu de réalisations profitables n’ont vu le jour. Aucune stabilité socio-économique réelle. On ne peut  continuer à dire comme avant que ce pouvoir est fait d’hommes inexpérimentés, le staff actuel compte aussi dans ses rangs, des expérimentés politiques et des experts dans différents domaines. Mais hélas! Comme le dit le dicton français : « Une personne qui sait faire des choses mais qui ne fait rien, n’est pas différent que celui qui ne sait rien faire ».

À entendre les discours controversés des parlementaires et du pouvoir de l’exécutif, la fin de l’année 2014 ne mettra pas un terme à cette crise politique qui perdure. Non plus pour le début de l’année 2015. Malheureusement pour nous il faut qu’on vive toutes ces crises en boucles et sans aucune lueur d’espoir. Pour la POHDH (Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains) le pouvoir exécutif se trouve dans l’impasse de faire preuve de lucidité, de tolérance, de respect des droits du peuple et d’esprit d’ouverture afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos et l’anarchie.

 


Chez Moi

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credit photo/ www.tourisme.gouv.ht

Chez moi c’est comme une grande université dont la particularité est marquée par une  diversité de nationalités, une mosaïque culturelle  laissant croire, parfois, que nous sommes en contact direct avec le monde entier. C’est une cohabitation entre les pauvres (majoritaire) et les riches(ne dépassant pas plus que 10% de la population). Ces deux extrêmes sont condamnés  à cohabiter plusieurs années encore, si rien n’est fait pour corriger l’ordre actuel des choses. Chez moi, nous n’avons pas tous les moyens de vivre une grande vie mais nous rêvons tous d’une vie luxueuse. Au point que notre mode de vie de surface, à première vue, camoufle la véritable réalité haïtienne.

Chez moi c’est un pays ravagé par un séisme qui a causé la mort de plus de 200,000  personnes et  des milliers de sans-abris vivant sous des tentes dans des conditions inhumaines depuis trois ans.  Comme l’a si bien dit le célèbre chanteur français Charles Aznavour  dans une chanson interprétée par plusieurs artiste en guise de solidarité avec le peuple haïtien après le séisme du 12 janvier : «oh Dieu qu’ont-ils fait pour mériter cette peine, ils n’avaient presque rien maintenant ils n’ont rien». Chez moi nous n’avons pas une grande économie et le peu que le pays puisse en avoir fait objet d’accaparement d’une minorité aisée. Cette situation socio-économique s’est empirée avec le passage du tremblement de terre qui a mis à nue nos faiblesses et nos mauvais choix de gouvernail.

Chez moi c’est un pays où les habitants  aiment faire la fête pour s’évader des soucis de la vie, n’était-ce que provisoirement. Une telle culture fait l’affaire de l’exécutif haïtien qui dépense des milliers de dollars pour organiser deux festivités carnavalesques par an  (Mars et  Juillet), pour  faire des soupes populaires, des dons de motocyclettes et des kits dans le seul souci d’attirer des foules. Paradoxalement le  président  Michel Martelly n’a pas marché les mots pour dire que « les caisses de l’Etat sont vides ». Ce qui pousse certains analystes politico-économique à se questionner sur les dépenses inutiles et farfelues du gouvernement actuel  pendant que plus de la moitié de la population vit avec moins de $1 par jour.

Chez moi pendant toute l’année c’est le défilement des étrangers et compatriotes haïtiens. Un éternel va et vient à  l’Aéroport International de Toussaint Louverture. Des voyageurs soit pour des affaires politiques, sociales  économiques ou une visite touristique.  Parmi les visiteurs étrangers, Il y en a même qui ont des habitats, des entreprises, des organisations. Prenons l’exemple de l’acteur américain « Sean Penn » qui habitait en Haïti pendant quelque temps et qui œuvre dans l’humanitaire.

Chez moi c’est un pays riche en matière de ressources minières mais très pauvre en termes d’exploitation et pire en matière de répartition. En 2012, de nombreuses organisations ont élevé la voix contre  l’exploitation  illégale des mines d’or par des entreprises étrangères en Haïti,  plus précisément dans le Nord du pays. Dans une enquête menée  par un groupe de journaliste faisant partie « Ayiti Kale Je », un journal en ligne, fait état des familles expulsées de leur habitat à des fins de forage et l’absence de transparence entre les membres du gouvernement et des compagnies minières exploitant  des mines d’or du sous sol  haïtien. Cependant nous n’avons pas que de l’or en matière richesses minières. D’après les dires des responsables du Bureau des Mines d’Haïti, le sous-sol haïtien  comporte aussi de la Bauxite et du pétrole.

Chez moi c’est une multiplicité de religion. Ces temps-ci je peux dire que presque la majorité de la population est protestante surtout après le séisme en 2010 où  le concept de Dieu était la réponse de résignation d’un peuple délaissé en plein cauchemar. Certains ont même eu l’accord de l’Etat pour organiser des journées de prières en public. Mais cela n’empêche pas à ces personnes d’aller voir un prêtre vaudou quand elles en ont besoin. Certains adeptes du vodou parlent de 50% de protestant, 50% de catholique et de 100% vodouisants.

Chez moi c’est un  éternel ensoleillement, de belles plages, et beaucoup de sites touristiques empreint d’une touche naturelle. Le Nord et le Sud sont les départements les plus réputés pour les plus belles plages, il y a même des bateaux de croisières qui y viennent dans ces régions, spécialement à Labadee au Cap dans la citée d’Henri Christophe. Les sites touristiques sont nombreux en Haïti et les plus visités sont : « Bassin Zim », « le Seau d’Eau »,  « la Citadelle Laferrière », « la Grotte Mari Jeanne », le « Fort Jacques et Alexandre », « lakou Souvnans  » qui est l’un des haut lieux du culte vodou les plus fréquents en Haïti. Toutes sortes de gens s’y rendent : les hommes politiques, les ethnologues, les chercheurs et journalistes.

Chez moi c’est également une grande ressource humaine. Nous avons de grands écrivains, de grands historiens qui ont fait leurs armes partout dans le monde. Comme je le dis toujours si la période de dictature des Duvalier (Père et Fils) n’avait pas fait fuir nos cerveaux nous pourrions être loin de ce que nous sommes aujourd’hui. Bien entendu d’autres ressources humaines sont là mais depuis quelque temps,  malheureusement, c’est la politique qui est le dénominateur commun de tout.

 

 

 

 


À quoi s’attendre du Classico

 

Crédit photo/ realversus.com
Crédit photo/ realversus.com

 

Depuis plus une décennie le classico a grandi beaucoup plus en termes d’influence par rapport aux productions de jeu des deux équipes. Cette année encore malgré de grande nouveauté des deux côtés l’attraction reste la même. Ce Samedi  25 octobre 2014 à coté de 12 heures pour le compte de la neuvième journée les madrilènes accueilleront au Santiago Bernabeu les Catalans pour le premier classico de la saison. Barca en tête avec 22 points suivi par Seville 19 points et le Real Madrid en troisième place avec 18 points

Les attentes de la rencontre

Pour la première fois depuis le début de cette saison L’uruguayen Luis Suárez pourra discuter son premier match officiel avec l’équipe A du Barca a declaré Luis Enrique. Du coup il pourrait compléter le trio offensif tant rêvé par la presse sportive international. Messi-Neymar-Suárez.

Leo Messi, que plusieurs journalistes sportifs estiment, qui ne joue pas dans sa vraie forme pourrait retrouver  Telmo Zarra dans le classement des meilleurs buteurs du championnat espagnol s’il marque un but. Et s’il s’offre un doublé il rentrera dans l’histoire comme numéro un parmi les autres buteurs.

La paire d’attaque, Ronaldo 15 buts et Benzema 3 buts, sera bel et bien présent pour nous gratifier des prestations à la hauteur de leurs talents. Surpasseront-ils la défense infaillible barcelonaise ? Entre temps CR7 a garanti aux micros des journalistes que le Real est très motivé pour cette rencontre et sera victorieux. Et si Cristiano marque à nouveau il deviendra l’un des joueurs qui a marqué dans onze rencontres consécutives. En cas de triplé il sera le joueur a inscrit le plus de hat-trick en Liga.

Les deux équipes

Avec son nouvel entraineur Luis Enrique, le Barca est leader du championnat avec 7 victoires pour 8 matchs discutés sans moindre but encaissé. Malgré les quelques médiocres prestations de la ligne défensive Jusqu’à date c’est la meilleure défense dans la Liga espagnol. Tout cela grâce à leurs potentiels de garder le ballon en milieu de terrain et laisse peu de temps de possession de balle à l’adversaire. Mais Il faut donner à Loulou Enrique tout son mérite qui arrive à créer un équilibre entre l’attaque et la défense contrairement à l’année antécédente

Ancelloti est arrivé chez les merengués la saison dernière. Avec l’aide d’une équipe très technique et un mode de jeu rapide et parfois basé sur la contre-attaque. Il a permis à Real Madrid de remporter sa dixième ligue des champions. pour cette année c’est le premier favori en Europe.  En Liga après 8 journées de championnat le Real-Madrid se loge seulement en troisième place avec 4 points en retard du leader. Mais le coach du Real se dit très confiant pour le classico.

Ronaldo et Messi.

Pour ce début de saison nous retrouvons un Leo Messi plutôt passeur décisif  et un Ronaldo très excellent devant  le but. La Pulga compte déjà 7 passes décisives et 7 buts et CR7 avec un ratio de 1.87 but par match et est actuellement le meilleur buteur dans les cinq championnats majeurs européens.

Les nouveaux et les grands absents

Les deux équipes entameront ce classico avec beaucoup de nouveaux joueurs. Le barca aura sur le banc un nouvel entraineur, Luis Enrique, qu’il a signé lors du mercato 2014. En attaque les jeunes espoirs Sandro et Munir et le tout dernier soulier d’or européen Luis Suárez venant de Liverpool. Le milieu de terrain Ivan Rakitić qu’on surnomme déjà le nouveau patron et en défense Jérémy Mathieu qui est reconnu pour ses variantes qualités dans le jeu. Pour garder les cages de l’équipe les dirigeants ont appelé Marc-André ter Stegenet et le chilien Claudio Bravo.

Florentino Peréz, président du Real, qui aime réunir dans le vestiaire de Bernabeu les étoiles du football mondial n’a pas resté les bras croisés. Il a encore frappé fort cet été en achetant le jeune colombien James Rodriguez meilleur buteur de la dernière coupe du monde. Toni Kroos le milieu allemand très prometteur pour remplacer Xabi Alonso. Et Keylor Navas qui a fait un très beau mondial avec la Costa Rica. Comme support d’attaque il a fait venir de l’Angleterre Javier Hernández Balcázar dit Chicharito.

Malheureusement que Ancelotti ne peut pas compter sur son trio offensif BBC (Bale-Benzema-Cristiano) car Bale ne sera pas disponible en raison d’une blessure à la fesse.

 

 

gouindiegomythri@yahoo.fr


Et si on écrit

Crédit photo : www.cndp.fr
Crédit photo : www.cndp.fr

Au niveau du cycle secondaire des professeurs de lettre encourageaient toujours, mes camarades et moi, à  consacrer un moment de la journée pour écrire, surtout le soir. À cette époque nous étions libres d’écrire sur des sujets qui nous intéressent, qui nous tracassent ou que nous sommes tout simplement incapable d’appréhender l’essence. Nos souhaits personnels, en ce qui a trait à notre avenir, celui du pays constituaient les principaux libellés de cet exercice académique. Cette pratique d’écriture était une façon pour nous aider à mieux structurer notre pensée.

« Je veux écrire pour être avec les autres. Ceux j’ai connu. Ce que je vais connaître. Ceux que je ne connaîtrai jamais. Je veux écrire pour être meilleur humain. Pour éviter la disgrâce ». A déclaré Richard Bohringer.

Au fil des années j’ai gardé ce principe. Et à mon premier entré à la faculté en 2009, je me suis rendu compte que cette nécessité d’écrire y était aussi de mise. À la différence, le niveau facultaire réclame une certaine rigidité qui priorise la logique de recherche et d’objectivité. Bien que celle-ci n’empêche pas une touche personnelle quand il faut se positionner.

Un soir, lors de ma première année d’étude en « Communication Sociale », en relisant mes cahiers de notes personnelles en secondaire je ne pouvais m’empêcher de rire de ce qu’il y avait comme contenu. Du coup je me sentais en train de revivre tous les bons moments de mon adolescence. J’ai  même retrouvé  les noms des filles qui ne me laissaient pas indifférent. À travers mes écrits j’ai décrit  mes inoubliables amis et j’ai raconté mes merveilleuses journées passées avec eux. Que de bons souvenirs !!!

Apres avoir lu et relu ces vielles pages datées de cinq ans, j’ai réalisé l’importance de ce que je faisais  et  le besoin de recommencer à écrire activement dans la même lignée d’avant et même plus profonde. À raconter mes expériences. Question de mémoire, de souvenir et de mise au point. C’est ainsi que j’ai repris le plaisir à écrire tout ce dont je ne pouvais confier à personne. À partir de cet exercice libre je me sentais moi-même. J’exprimais mes idées dans la mesure que je pouvais, c’est à dire sans contrainte. Et à chaque fois que je relis mes papiers j’apprends à me connaitre d’avantage.

Ecrire c’est un excellent moyen de communiquer avec un public, d’informer des personnes sur une préoccupation, un simple sujet ou un sujet nécessitant  d’être traité  par des recherches approfondies.

C’est toujours une grande fierté de savoir qu’il y a des gens qui lisent et critiquent nos écrits, même quand je ne laissais pas lire ce que j’écrivais dans mes cahiers. Peut-être je ne me sentais pas prêt  pour une telle démarche. Le suis-je aujourd’hui ? Je peux dire oui. Et pour faire passer notre opinion on doit organiser notre pensée. Une attitude qui nous permettra d’affronter les critiques. Avant tout il faut apprendre des autres.

Egalement il faut rappeler que tout processus d’écriture commence généralement par la lecture comme l’a dit l’immortel Dany Laferrière : « un écrivain c’est d’abord celui qui sait lire ». Donc le premier pas sur cette route c’est de consacrer  plus de temps à la lecture.

 « Il faut écrire comme on parle ». Voltaire

Ecrire lie plusieurs générations grâce à des choses que les hommes de l’époque antérieure ont écrites et laissent pour les générations d’avenir. Il nous permet de faire connaissance à diverses autres cultures et garanti sans doute aucune l’existence de tout un peuple

Ce procédé qui vitalise notre pensée crée une existence fictive, mais forte entre notre passé et le présent. Il nous permet de réconcilier avec notre âme  et de créer une paix intérieure. Car on vit mieux quand on s’exprime, surtout à l’écrit. En outre, il est toujours plus facile d’exprimer par le biais de l’écriture  les choses qui sont jugées difficiles à dire.